Une vingtaine d’entreprises de travaux publics des Alpes-Maritimes ayant oeuvré sur le chantier du tramway de Nice sont suspendues au dénouement d’un imbroglio administratif qui empêche la communauté d’agglomération de leur régler une facture de plusieurs millions d’euros, a-t-on appris le 8 février de sources concordantes.
« Il s’agit pour certaines entreprises de leur survie », a reconnu le maire de Nice et président de la Communauté d’agglomération Nice-Côte d’Azur (Canca) Jacques Peyrat à l’issue d’une réunion, le 7 février, qui a permis d’envisager une solution.
Selon Jacques Peyrat, 27 entreprises sont en attente du règlement d’une somme comprise entre 3,6 millions et 5,5 millions d’euros à valoir sur le marché de plus de 70 millions d’euros du centre de maintenance et de dépôt du tramway entré en service fin novembre 2007.
Depuis décembre, le trésorier-payeur général des Alpes-Maritimes refuse de débloquer cet argent, qui se trouve dans les caisses de la Canca, faute de présentation des documents exigés dans ce type de procédure.
« Cette situation met en difficulté plusieurs entreprises qui ne pourront attendre indéfiniment », a indiqué Paul Di Natale, président de la fédération française du bâtiment de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Si Jacques Peyrat n’a pas souhaité dévoiler la voie de règlement envisagée, il s’est dit « optimiste », « tout en sachant que nous sommes là sur un fil ténu qu’un rien peut briser ». Le règlement pourrait intervenir « d’ici un mois et demi à deux mois ».
Le sénateur-maire de Nice, candidat à un troisième mandat, a qualifié « d’ubuesque » cette situation, à replacer, selon lui, « dans un contexte détonnant de campagne municipale », laissant entendre qu’il voyait dans cette affaire une manoeuvre politique.
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