Le chantier de désensablement du Mont-Saint-Michel lancé en 2006 prendra fin en 2015, et non en 2012 comme initialement prévu, ont annoncé le 11 février le syndicat mixte maître d’ouvrage du projet et la préfecture de Basse-Normandie.
« Nous sommes aujourd’hui sur une fin des travaux pour 2015 », a affirmé Philippe Duron, président du syndicat mixte, en soulignant la « très grande complexité » du projet « encadré par 14 lois et directives européennes ».
Ce chantier implique « différentes actions techniques qui se combinent dans le temps et au niveau juridique », a expliqué Michel Bart, préfet de Basse-Normandie, en précisant qu’il n’y avait dans le calendrier arrêté « aucun temps de perdu ».
Le nouveau calendrier intègre le temps de réflexion, entre 2005 et 2006, qu’a mis l’Etat pour recadrer l’enveloppe budgétaire totale du projet, fixée à 164 millions d’euros. Celle-ci, évaluée initialement à 220 millions, a été réduite avec la décision de confier à une entreprise privée le financement et l’exploitation du parking et de la navette qui acheminera les visiteurs jusqu’au Mont.
Le calendrier doit intégrer aussi le délai de mise en oeuvre de cette délégation de service public. Un appel d’offre européen sera lancé le 21 février, mais le choix du candidat ne devrait être arrêté qu’en septembre 2009.
L’enveloppe budgétaire pourra être réévaluée d’ici deux ans pour tenir compte de la hausse des prix, mais « restera dans des échelles tout à fait raisonnables », a par ailleurs précisé Philippe Duron.
Le projet prévoit la construction d’un barrage sur le Couesnon, la rivière qui se jette dans la baie du Mont, et le remplacement de l’actuelle digue-route par une passerelle. L’objectif est de créer un effet « chasse d’eau » afin d’évacuer les tonnes de sédiments accumulés au fil des marées autour du célèbre rocher.
Selon les prévisions des spécialistes, en 2020, 80% des effets des aménagements entrepris dans le cadre de ce chantier seront perceptibles.
Le Mont-Saint-Michel est le site le plus visité de France après la Tour Eiffel et le château de Versailles avec plus de trois millions de visiteurs par an. Pendant la durée des travaux le site restera ouvert au public.
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