En amont de Grenoble, dans la vallée du Grésivaudan et sur une partie de l’agglomération dauphinoise, c’est une zone regroupant quelque 300 000 habitants qui est directement menacée par les inondations. C’est pourquoi le Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère vient de voter un avant-projet d’aménagement contre les crues. 95 millions d’euros seront engagés à partir de 2009, financés à hauteur de 60% par le Conseil général de l’Isère, 17% par Grenoble Alpes Métropole, 20% par l’Etat, 3% par les intercommunalités du secteur.
L’opération consiste essentiellement a mettre en place 16 champs d’inondation contrôlée (étalement de la crue dans 3400 ha de zones agricoles et naturelles) qui permettront en particulier d’éviter les ruptures de digues lors de la crue bi centennale. Son débit pourra être ainsi régulé pour passer de 1 900 mètres cubes par seconde à Pontcharra à 1 200 mètres cubes par seconde à Grenoble.
Sont prévus également des travaux d’accompagnement visant à une restauration environnementale de la rivière, pour la relier aux milieux naturels qu’elle fertilise (300 hectares de forêt alluviale). Sept anciennes gravières et trois bras morts seront redynamisés de même que le «corridor biologique» (20 hectares de plantations, 35 km de haies, 7 ouvrages de franchissement pour les poissons). L’aménagement d’un itinéraire cyclable continu de 50 kilomètres sur les berges et la réalisation de rampes d’accès à l’eau, notamment pour les sports d’eau vive, auront pour objectifs la réappropriation de la rivière par les habitants.
Thèmes abordés