Le budget primitif 2008 du conseil général du Nord est marqué par une hausse des taux de fiscalité, inhabituelle en période préélectorale. «Il serait impossible d’équilibrer notre budget sans cette hausse maîtrisée de notre fiscalité […], alors même que notre département doit faire face à des difficultés sociales spécifiques et importantes», a plaidé en séance Bernard Derosier, président (PS) de la collectivité. Le département compte 72.000 Rmistes, représentant un budget de 435 millions d’euros.
La fiscalité des ménages s’accroît de 5,5% tandis que le taux de la taxe professionnelle augmente sensiblement (8,1%). Un différentiel maintenu depuis quatre ans.
Premier département de France par sa population, le conseil général adopte un budget considérable d’environ 3 milliards d’euros (+ 4,26%, par rapport à l’an dernier) en mouvements réels, dont 73,6% en fonctionnement, signe de l’importance de l’action sociale dans le Nord, et 26,4% en investissement. Si cette dernière section est quasi stable, les dépenses de fonctionnement s’accroissent de 5,7%.
La majorité met en avant les manquements de l’Etat pour compenser les transferts de compétence et de charges, qui atteindrait 289 millions d’euros, ainsi que l’effet négatif du plafonnement de la taxe professionnelle, qui priverait le département de 50,5 millions d’euros. Le recours à l’emprunt pourra être réduit en 2008, soit 380 millions d’euros inscrits, alors que l’encours de la dette a fortement remonté depuis six ans, passant de 312 millions d’euros fin 2001 à 744 millions fin 2007.
Thèmes abordés