Le budget primitif (BP) de la Basse-Normandie progresse de 11% par rapport à celui de 2007, avec un montant de 599,38 millions d’euros. Les dépenses de la section de fonctionnement, en opérations réelles, passent de 326,55 millions d’euros en 2007 à 390, 91 millions d’euros en 2008 (+19,7% par rapport à 2007), dont 33 millions du fait du transfert de 869 agents des lycées.
Les dépenses de la section d’investissement, en opérations réelles et hors opérations de trésorerie, diminuent de 1,5% pour un total de 208,47 millions d’euros en 2008.
Refusé par l’opposition de droite, le budget voté par la majorité des conseillers régionaux de Basse-Normandie veut répondre aux enjeux fixés depuis 2004. «Nous poursuivons, en 2008, les grandes orientations que nous avons définies au début de la mandature, en faveur des jeunes, de l’emploi et de l’aménagement durable de notre territoire. La formation professionnelle et l’apprentissage deviennent, cette année, le poste le plus important de dépense: 129 millions d’euros y sont consacrés», précise le président (PS) de la région, Philippe Duron. Viennent ensuite les transports (126,1 millions d’euros, -4,3%), l’éducation (60,5 millions d’euros, +4,8%, si l’on tient compte du transfert des crédits des bâtiments des lycées à la direction des bâtiments régionaux), les ressources humaines (65,4 millions d’euros, +99,2% expliqués par le transferts des agents des lycées), l’économie et la recherche (44,75 millions d’euros, +14,2%), l’aménagement du territoire (27,6 millions d’euros, + 37%).
Les recettes fiscales directes s’élèvent à 135,5 millions d’euros, avec une augmentation de 2,6% des taux de fiscalité, qui passeraient de 5,16 à 5,29% pour le foncier bâti, de 6,98 à 7,16% pour le foncier non bâti et de 3,10 à 3,18% pour la taxe professionnelle.
Le conseil régional souligne, comme d’autres collectivités, les pertes induites par la réforme du plafonnement de la taxe professionnelle, qui «prive la région de 9,5 millions d’euros de recettes». «La baisse de 25% des bases de taxe professionnelle de l’établissement d’Areva à la Hague, enregistrée en 2007 également, sont à peine compensées par l’augmentation des bases et des taux des deux années 2007 et 2008», précise-t-il. Les allocations compensatrices versées par l’Etat (6,02 millions d’euros) diminuent de 14%.
Dans le calcul de ses recettes pour le BP 2008, la région compte également sur 223,65 millions d’euros (+5%) de la part de l’Etat et de 14,15 millions d’euros (+105 %) de l’Europe. La TIPP s’élève à 90,04 millions d’euros (+41%).
L’emprunt affiche 70,5 millions d’euros, identique à celui inscrit au BP 2007 et représente, hors opérations financières et subvention globale, 12% des recettes (13% en 2007). Au 1er janvier 2008, la dette s’élève à 184,58 millions d’euros, contre 150,24 millions d’euros au 1er janvier 2007 (+23%).
Thèmes abordés