L’association Alsace Nature a été chargée par le ministère de l’Ecologie d’une mission d’expérimentation de l’idée de « trame verte » arrêtée lors du Grenelle de l’environnement, a annoncé le 3 mars la fédération France Nature Environnement à laquelle elle appartient.
L’objectif de cette trame verte – et de « trame bleue » formée par les cours d’eau – est de faciliter la circulation des espèces sauvages, animales et végétales et de protéger ainsi la diversité du vivant.
Dans sa région, Alsace Nature (qui regroupe 147 associations locales) va travailler sur les infrastructures existantes – ponts, voies ferrées, tunnels, canaux, lignes à haute tension… – les identifier et les cartographier.
« Il nous faut établir une hiérarchisation de ces points noirs, voir quelles sont les ruptures écologiques qu’ils génèrent et proposer des solutions, écologiques et techniques », explique Sandrine Bélier, directrice d’Alsace nature et coordinatrice du projet.
« Nous devons travailler comme un laboratoire et rendre une étude de faisabilité de la trame verte, avec une méthodologie reproductible sur l’ensemble du territoire », poursuit-elle en notant que sa région, la plus petite de France sur deux départements (Haut et Bas-Rhin) se prête d’autant mieux à l’exercice qu’Alsace Nature travaille sur le sujet depuis 2001 avec le soutien du conseil régional.
Alsace Nature doit rendre sa copie le 1er juillet au sénateur Paul Raoult, président du Comité opérationnel du Grenelle sur le projet de trame verte qui lui-même doit avoir bouclé ses travaux d’ici à fin mars, pour qu’ils figurent dans la première loi Grenelle, qui sera adoptée avant l’été.
« A la différence de la future trame verte, qui veillera à éviter de créer de nouvelles discontinuités écologiques, nous allons travailler sur les infrastructures déjà existantes : mais cela peut être l’occasion de montrer qu’au final, il est souvent plus couteux de revenir en arrière et d’amener à réfléchir au choix de certains chantiers », espère Sandrine Bélier.
Le budget de l’opération, 135.660 euros, sera financé par le ministère.
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