L’Europe « talentueuse et connectée » grâce à ses citoyens

À travers l’apprentissage, les échanges culturels, le soutien à la création artistique et audiovisuelle, la liberté des médias ou encore la défense des droits fondamentaux, l’Union investit au cœur de la vie démocratique. Il s’agit de donner aux citoyens — et particulièrement aux jeunes — des compétences, des expériences et des ressources pour mieux comprendre leur environnement, développer leur autonomie et tisser des liens au-delà des frontières.

Selon la Commission, cet investissement est essentiel pour renforcer la cohésion sociale et réduire les inégalités, mais aussi pour consolider la participation démocratique. Ces programmes créent un « effet d’entraînement » dans les territoires : ils soutiennent des initiatives locales, accompagnent les associations, valorisent les communautés éducatives et culturelles, et contribuent à faire émerger l’Europe concrète et tangible .

La logique est simple : l’éducation, la culture, les médias et les droits fondamentaux façonnent l’Europe dans laquelle nous vivons. Ils nourrissent une société ouverte, curieuse, inventive — une Europe « talentueuse et connectée », selon les termes de l’exécutif européen. C’est aussi ce que les citoyens attendent aujourd’hui de l’Union : du soutien à la formation, à la créativité, à la diversité linguistique et médiatique, au débat public et à la vie démocratique. Autant d’éléments qui fondent l’adhésion au projet européen.

Erasmus+ renforcé : un guichet unique pour la jeunesse

Premier pilier de cette stratégie, la Commission propose un Erasmus+ profondément renforcé, fusionnant le programme actuel avec le Corps européen de solidarité. L’enveloppe atteindrait 41 milliards d’euros sur 2028-2034, soit une hausse de près de 50 % par rapport à la période actuelle.

L’ambition est claire : faire d’Erasmus+ un véritable point d’accès unique à l’ensemble des opportunités offertes aux jeunes par l’UE — mobilités, volontariat, solidarité, projets locaux, initiatives sportives. Cette simplification doit rendre le programme plus lisible, quel que soit le parcours ou l’origine des jeunes concernés.

Le futur Erasmus+ veut être plus inclusif. Cela passe par la réduction des obstacles financiers ou sociaux, un meilleur accompagnement des jeunes ayant moins d’opportunités et un effort particulier envers les zones rurales, les quartiers défavorisés et les régions périphériques. L’objectif est que tous les jeunes puissent bénéficier d’une expérience européenne, et pas seulement ceux déjà privilégiés par leur environnement ou leur formation.

Un Erasmus+ aligné sur les défis du XXI^e siècle

Au-delà de l’éducation et de la mobilité, le programme entend répondre aux grandes transitions en cours.

Il renforcera le Corps européen de solidarité, pour encourager les missions d’aide, de soutien communautaire ou d’engagement social.

Il mettra également l’accent sur les projets liés à l’économie durable : initiatives environnementales, actions climatiques locales, formations aux compétences vertes.

Le programme soutiendra  l’élargissement de l’UE et à la coopération internationale dans la jeunesse. Les échanges avec les pays candidats ou partenaires feront partie intégrante de la stratégie, dans le but de créer une génération réellement européenne dans ses pratiques et ses références.

Erasmus+ veut aussi faciliter les échanges de jeunes, à travers des dispositifs simplifiés et élargis, afin de multiplier les rencontres qui contribuent à la compréhension mutuelle et au sentiment d’appartenance à un espace commun.

Enfin, il accordera une place accrue au sport, présenté comme un vecteur de santé, d’inclusion, d’éducation et de cohésion sociale. Les projets sportifs — longtemps considérés comme périphériques — deviennent désormais une partie intégrante de la politique européenne en faveur de la jeunesse.

AgoraEU : culture, médias, droits fondamentaux

Le deuxième grand volet du futur budget est la création d’un nouveau programme, baptisé AgoraEU, destiné à regrouper Europe Créative et Citoyens, Égalité, Droits et Valeurs dans une architecture unique, plus lisible et plus accessible pour les acteurs culturels, médiatiques et associatifs.

Son budget sera doublé pour atteindre 9 milliards d’euros sur la période 2028-2034. Cette montée en puissance reflète l’importance croissante accordée à la culture, à l’information et à l’état de droit dans le projet européen.

Une ambition culturelle assumée

AgoraEU vise d’abord à promouvoir la diversité culturelle et linguistique, ainsi que le patrimoine européen. L’idée n’est pas seulement de financer des projets artistiques, mais de préserver ce qui constitue l’identité plurielle du continent, tout en favorisant la mobilité des œuvres et des créateurs.

Le programme défend également la liberté artistique et la liberté des médias, deux piliers menacés dans plusieurs États européens. En soutenant la diversité des voix et en renforçant la compétitivité du secteur audiovisuel, l’Union veut garantir aux citoyens qu’ils disposent d’un accès à une information pluraliste et de qualité — condition essentielle au bon fonctionnement de la démocratie.

AgoraEU a donc une dimension stratégique : il vise à assurer un espace médiatique ouvert, résilient et indépendant.

Soutenir les valeurs européennes au quotidien

Au-delà de son volet culturel, le programme entend également protéger et promouvoir l’égalité, les droits fondamentaux et la citoyenneté.

Il apportera un soutien accru aux organisations de la société civile, souvent en première ligne dans la défense des droits humains, la lutte contre les discriminations, l’éducation civique ou la participation démocratique.

AgoraEU contribuera à renforcer l’État de droit, en soutenant les acteurs qui œuvrent à la transparence, au contrôle citoyen ou à la promotion des valeurs européennes.

L’objectif est clair : consolider les fondements démocratiques de l’Union et donner davantage de moyens à ceux qui portent ces valeurs sur le terrain, dans les villes, les associations, les écoles ou les médias locaux.

Une Europe des territoires et de la démocratie

En réunissant Erasmus+, Europe Créative et le programme pour les droits et les valeurs dans un cadre budgétaire plus ambitieux, la Commission parie sur une Europe fondée sur les personnes autant que sur les infrastructures.

Pour les collectivités territoriales, cette orientation représente à la fois un levier d’action et une invitation : soutenir la mobilité, encourager les projets culturels, favoriser la participation citoyenne, renforcer les initiatives locales autour de la démocratie et des droits fondamentaux.

Dans une période marquée par les fractures sociales et territoriales, l’engagement citoyen, la culture, la jeunesse et les médias deviennent des enjeux essentiels pour maintenir la cohésion et raviver la confiance dans le projet européen.

Lettre d’information « L’Europe des communes » – Commission européenne

Contenu proposé par La Commission européenne