Le 10 février 2020 était votée la loi « anti-gaspillage pour une économie circulaire » (AGEC) destinée à accélérer le changement de modèles de production et de consommation. Le réemploi est l’un des leviers de cette transition et l’essence même des ventes aux enchères, dont Drouot est l’un des acteurs les plus réputés au monde. Depuis 2024, les collectivités peuvent profiter du savoir-faire séculaire de la prestigieuse institution, à travers sa plateforme de courtage aux enchères « Moniteur des Ventes par Drouot ».
Créé en 1996 à destination des maisons de ventes et des commissaires-priseurs, le site dispose désormais d’un espace dédié aux collectivités et aux établissements publics locaux. « Beaucoup de collectivités stockent du matériel qui ne leur sert plus Nous leur offrons la possibilité de valoriser ces biens et de générer des revenus supplémentaires, tout en répondant aux enjeux écologiques et sociaux au niveau local », explique Maxime Bigo, responsable de la plateforme Moniteur des Ventes pour le secteur public.
Du matériel qui fait recette
En 2024, sur la plateforme, environ 100 000 lots ont trouvé preneur, pour un volume de vente total de 113 millions d‘euros dont 1M€ pour les organismes publics : Mobilier, véhicules, équipement informatique, électroménager, outillage, engins… tout ce qu’une collectivité compte comme matériel professionnel peut être mis en vente. La ville d’Antony a, par exemple, déjà vendu des véhicules, légers et utilitaires, du matériel d’atelier, des outils agricoles comme des débroussailleuses et tondeuses et du matériel d’entretien de voirie comme des souffleurs, nettoyeurs, balayeuses. Et même des corbeilles de rue. En un an, la commune a réalisé trente-deux transactions, pour un montant de 45 285 euros. « Ces recettes participent au bilan financier du budget du service garage, sur la partie fonctionnement », indique Claude Litarri, directeur général des services techniques de la ville d’Antony.
Courbevoie a utilisé la plateforme Moniteur des Ventes pour céder des scooters, camions et remorques. Versailles y a vendu des verres à pied, un utilitaire et une unité centrale d’ordinateur. La métropole du Mans, des instruments de musique, des aspirateurs, des bacs de lavage, un sauna, des portails, des tracteurs et des friteuses. Le SDIS de la Manche a pu donner une seconde vie à un lave-linge, un nettoyeur haute pression et à des poutres de manutention.
Gratuité pour les collectivités
« Nous nous commissionnons uniquement sur l’acheteur et s’il y a vente, à hauteur de 8% de frais HT. C’est donc gratuit pour les collectivités, qui peuvent gérer leurs ventes en toute autonomie », souligne Maxime Bigo. « Pour le vendeur, la mise en ligne des produits est facile et intuitive. On y retrouve aussi tous les documents relatifs à la vente, comme le relevé d’achat, les listes des enchérisseurs, des statistiques, etc », relève Claude Litarri.
Au-delà du bénéfice financier et de la contribution à l’économie circulaire, ce système de courtage aux enchères créé du lien sur les territoires, que ce soit avec les habitants, les entreprises ou d’autres collectivités. « Il y a des acheteurs qui deviennent des clients fidèles », constate Maxime Bigo. En amont de l’ouverture des enchères, les collectivités peuvent informer leurs agents des ventes à venir, pour leur permettre, à eux aussi, de faire des affaires. Grâce à la force du groupe Drouot et à son fichier de 200 000 acheteurs professionnels et particuliers, les collectivités pourront également vendre leurs matériels et équipements bien au-delà de leur territoire !
Contenu proposé par Drouot








