«J’ai indiqué à la SNCF que je ne signerai pas en l’état le renouvellement de la convention TER qui expire le 31 mars prochain au vu des propositions financières inadmissibles et des revirements permanents de la SNCF concernant le coût du cadencement des liaisons Le Havre Rouen Paris », explique le président (PS) de la région Haute-Normandie, Alain Le Vern.
Alors que les négociations concernant ce dernier point semblaient proches d’aboutir, la SNCF a en effet averti le président de région de sa décision unilatérale de modifier la tarification des trains à la région pour les kilomètres supplémentaires induits par le cadencement. Ce dernier offre un meilleur service mais entraîne une hausse de 15% du nombre de kilomètres parcourus soit 470 000 kilomètres supplémentaires.
«En 2007, le prix de référence au kilomètre a atteint 12,70 euros, commente Alain Le Vern. Pour bien mesurer l’importance du coût kilométrique, il faut savoir que la variation de 1 euro du tarif au kilomètre se traduit par une hausse de 3,7 millions d’euros chaque année pour la région. Dans le devis initial, la SNCF proposait un prix de 15 euros du kilomètre supplémentaire, tarif que nous jugions trop élevé. Le 27 février, la SNCF nous propose alors un nouveau tarif, non pas à la baisse mais à la hausse, qui atteint 23,90 euros du kilomètre supplémentaire
, avant de le ramener le 6 mars à 20,46 euros ! Il est hors de question de souscrire avec l’argent public à cette offre. Désormais nous payerons les prestations TER de la SNCF sur facture, aux kilomètres parcourus et nous ne lui avancerons plus d’argent ». Quant au futur cadencement, il est au point mort et la balle est dans le camp de la SNCF.
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