La Commission européenne n’a de cesse de retarder la publication d’un plan d’action visant à développer les transports propres en ville.
Le report du plan d’action sur la mobilité urbaine tient du comique de répétition. La Commission européenne diffère une fois de plus la publication des mesures qui devaient être présentées en décembre 2008, puis en janvier 2009, puis le 21 septembre, puis le 23
et finalement le 30 !
L’initiative parlementaire portée par l’ancien député européen Gilles Savary aura permis de bousculer les habitudes législatives, tout en incitant la Commission européenne à ne pas mettre le dossier sous le boisseau. «Le commissaire (aux Transports, NDLR) Antonio Tajani a été courageux de remettre le projet sur les rails», souligne Gilles Savary, car «on était face à un quasi-veto allemand», ajoute-t-il.
Du côté de la Commission européenne, on justifie le report en invoquant des contretemps d’agenda. En réalité, des blocages d’ordre politique demeurent : «M. Tajani doit tenir le crayon d’une main et l’effaceur de l’autre», ironise Gilles Savary. A l’heure où l’Union européenne «prétend avoir le leadership climatique en vue de Copenhague», renoncer au plan sur la mobilité urbaine serait un «très mauvais signal», conclut-il.
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