Que vous inspire la réforme de la politique de la ville envisagée par le gouvernement?
Au stade de l’intention, il est difficile de juger. Elle me rappelle, toutefois, la politique de la ville des années 90: l’Etat recommandait déjà d’agir à l’échelle de l’agglomération. Les premiers contrats de ville étaient censés être des contrats intercommunaux, et devaient permettre la constitution de politiques d’agglomérations. Sans compter que la loi «Chevènement» du 12 juillet 1999 sur les intercommunalités positionnait celles-ci, dès l’origine, comme un outil de lutte contre l’«apartheid urbain». Enfin, on retrouve de nouveau l’unité «social-urbain», qui avait été perdue pendant la parenthèse du Programme national pour la rénovation urbaine (PNRU).
La véritable nouveauté, par rapport à l’action bien trop techno-politique de l’époque, pourrait venir de la mobilisation des habitants. A condition que cela ne consiste pas à multiplier les délégations de services publics et donc les ...
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Philippe Estèbe est également professeur associé au CNAM ainsi qu’enseignant à Sciences-Po Paris.
Depuis 1995, il est aussi directeur d’études au sein d’Acadie, cabinet de conseil spécialisé dans les politiques urbaines.