« Les choix énergétiques sont l’affaire des Etats membres, la commission ne dit à personne de faire ou non du gaz de schiste », a-t-elle indiqué devant les commissions des Affaires européennes et du Développement durable. Aux investisseurs qui souhaitent se lancer dans l’exploitation en Europe, il sera proposé dans l’année un « cadre général » pour leur éviter de « reproduire des erreurs faites par d’autres », a-t-elle indiqué.
Mme Hedegaard a toutefois mis en garde ceux qui voient les gaz de schiste, dont l’exploitation a permis une chute des prix du gaz aux Etats-Unis, comme une nouvelle manne énergétique en Europe: « Oui, il y a un potentiel de gaz de schiste en Europe. Mais si vous interrogez des experts, ils vous diront: ne croyez pas que le prix sera aussi bas en Europe qu’aux Etats-Unis, en raison de la complexité des formations géologiques, de la densité de population, du fait qu’il n’y a pas tant d’espaces vides où commencer. »
« Il faut savoir de quoi on parle et ne pas penser que c’est la recette miracle », a-t-elle ajouté, citant l’exemple de la Pologne, pays aux importantes ressources potentielles: « Beaucoup d’investisseurs annoncent maintenant que cela ne les intéresse pas car c’est plus attractif ailleurs ».
La commissaire européenne en charge du climat doit participer mardi après-midi à un colloque à Sciences Po Paris sur les négociations internationales sur le changement climatique.
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