Le président du conseil général de l’Isère, André Vallini (PS), a inauguré le 3 septembre une « voie spécialisée partagée (VSP) » longue de 4 kilomètres sur l’A48 à l’entrée de Grenoble, qui autorise, en cas de bouchon, les bus à rouler sur la bande d’arrêt d’urgence.
Cette voie expérimentale, dont la création a été autorisée par le ministère de l’Equipement, est une première en France. Un bilan concernant la sécurité sera dressé dans un an, avant de valider ce type de voies pour d’autres autoroutes, a indiqué André Vallini. L’objectif est d’inciter les automobilistes coincés dans les bouchons à l’entrée de Grenoble à préférer le bus pour aller au travail, a-t-il expliqué.
La nouvelle voie a nécessité un important équipement informatique et la création de refuges tous les 500 mètres pour les véhicules en panne. Elle a coûté 6,2 millions d’euros, alors que, selon le conseil général, la construction d’une nouvelle voie d’autoroute aurait nécessité entre 25 et 30 millions d’euros.
Elle est ouverte à la circulation des bus uniquement, non aux taxis, lorsque la vitesse du trafic routier est de moins de de 50 km/h. Un feu lumineux signale aux conducteurs de bus autorisés, c’est-à-dire aux chauffeurs ayant suivi une formation spéciale d’une demi-journée, qu’ils peuvent rouler sur la VSP sans dépasser 50 km/h. Si le trafic est totalement arrêté, la vitesse des bus sur la VSP est limitée à 30 km/h.
La VSP a déjà suscité l’intérêt de plusieurs collectivités locales. Des responsables des départements du Nord et de la Haute-Garonne sont venus visiter l’installation.
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