Rennes Métropole - D.Moizan
Le plan de sobriété énergétique présenté par le gouvernement recommande d’éteindre l’éclairage public pendant la nuit ou de réduire l’intensité lumineuse et de passer aux LED. Comment ces mesures sont-elles accueillies ? Seront-elles efficaces ?
Ma Gazette
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L’éclairage public fait sa transition
« L’éclairage public est le deuxième poste de consommation d’énergie des communes après les bâtiments, avec 12% des consommations et 18% des coûts d’énergie. Cela représente 31% des dépenses d’électricité », rappelle le gouvernement dans son plan de sobriété énergétique.
Outre l’extinction, il préconise de moderniser le parc lumineux, dont « 45 % a plus de 25 ans », rappelle-t-il, en passant à des « éclairages LED avec pilotage automatisé ». Selon le plan, cette mesure permet d’économiser « 40 à 80% d’énergie, avec un ...
#Coll
La fiche du CEREMA « La gestion économe des installations d’éclairage public », de janvier 2022, apporte en page 8 un bémol à cette suggestion qui peut paraît de bon sens mais s’avère un non-sens :
« L’extinction d’un point lumineux sur deux est une solution parfois envisagée comme solution économe. Cependant, cette option entraîne une baisse conséquente de l’uniformité des éclairements, pouvant impacter la visibilité et donc la sécurité. Ainsi, cette solution n’est pas à considérer car susceptible de mise en cause du Maire pour défaut de maintenance d’une installation. Un abaissement conséquent sur une large plage horaire permettra d’atteindre des économies d’énergies similaires.
De même, le remplacement d’un type de source par une source rétrofit LED* semble avantageux (pas de changement de luminaire) mais nécessite de vérifier l’absence de certains inconvénients potentiels comme une photométrie différente, une augmentation de la masse de la lampe, des risques d’échauffement des LED, etc. De plus, le coût de remplacement peut s’avérer plus coûteux que celui d’un remplacement du luminaire.
* Composant permettant d’insérer directement une source LED dans un luminaire destiné à un autre type de source. »
#Groucho
Quant à la lumière bleue des LED en éclairage intérieur ou en éclairage public, après son rapport d’étude un peu prématuré de 2010 sur les premières technologies LED, et sur des lampes destinées à la projection, l’ANSES a refait ses études en 2019 et a conclu à l’innocuité de ces éclairages, au contraire de celui des écrans, des lampes torches, des phares, des jouets et gadgets lumineux, qui peuvent être observées longuement et à quelques centimètres…