Que pèse la masse salariale dans les intercommunalités en 2020 ?

Au fil du temps, la masse salariale n’a cessé d’augmenter en valeur nominale pour l’ensemble des collectivités. Le coût de cette charge a particulièrement évolué pour les intercos. Depuis 2008, leur masse salariale a augmenté de 128 % passant de 4,8 milliards d’euros à 11,08 milliards. Cette hausse s’explique notamment par de nombreux transferts de compétences au fil du temps. Et, plus récemment, par un besoin d’ingénierie avec la multiplication des appels à projets. Mais que représente cette masse salariale dans le budget de chaque intercommunalité ?

Ici, le jeu de données de la DGFIP ne nous permet pas de différencier les emplois à temps plein des contrats courts. Le coût de cette masse salariale comprend l’ensemble de ces variables sans distinction entre le nombre de fonctionnaires et les salaires perçus.

De manière générale, plus l’intercommunalité est grande, plus la masse salariale représente un faible taux du budget global de fonctionnement. Dans les trois plus grandes métropoles françaises, Grand Paris (6,1 millions d’euros, 13,7 % du budget total), Aix-Marseille Provence (404 millions euros, 21,5 %) ou Lyon (443 millions d’euros, 18,4 % du budget total), cette charge ne dépasse pas un tiers du budget.

Parmi les plus petites intercommunalités, la masse salariale de la CC du Bonnevalais (12 800 hab., Eure-et-Loir) représente 70 % de son enveloppe de fonctionnement, soit 5 millions d’euros. Ce taux représente le plus importante ratio parmi l’ensemble des intercommunalités. A contrario, la CC des Trois Forêts (39 200 hab., Haute-Marne) flèche seulement 3,80 % de son budget vers ses salariés.

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