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Portrait de Nathalie Mas-Raval, DGS de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.
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Ingénieurs territoriaux : portraits d’une profession tout terrain
Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (Hérault, 48 000 hab.)
L’ingénieure en chef, Nathalie Mas-Raval, n’aurait jamais pensé occuper un poste de DGS. Tout simplement, parce qu’elle ne se sentait pas « destinée à le faire ». « On m’en aurait parlé, j’aurais dit : c’est un poste d’administrateur ! » Aujourd’hui, la DGS de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup « encourage les ingénieurs à prendre » des responsabilités managériales. « Nous apportons un regard différent des administrateurs sur ce métier mais nos approches sont complémentaires. On a tous à apprendre les uns des autres. » Et son parcours en témoigne.
À la tête d’une administration de 200 agents, Nathalie Mas-Raval aime diriger mais aussi « construire », « se rendre utile aux autres, à la société ». Diplômée de l’EIVP, puis lauréate du concours des Ponts et Chaussées, elle a œuvré de 2000 à 2008 dans les services techniques de la capitale, et garde de beaux souvenirs de ce premier poste, où elle a pu construire ou réhabiliter des équipements publics, mener de « gros projets » : centres sportifs, gymnases… Elle s’y rendait aussi comme simple usagère. « Voir des gens utiliser ce que j’avais construit, un vrai plaisir ! » Cette Montpelliéraine de naissance retourne ensuite dans le Sud, devient DGST de la ville de Narbonne (Aude). Les élections et le changement d’équipe municipale entraînent le départ de toute la direction générale.
La jeune ingénieure se retrouve ainsi « déchargée de fonction », juste après la naissance de son enfant. Un moment compliqué « mais je vois les difficultés comme des opportunités », sourit-elle. Et la voilà DG de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, dans un département qui lui est cher. « La question d’aller dans le privé, je me la suis posée. On m’a proposé le double de mon traitement de fonctionnaire. Mais les valeurs du service public sont essentielles pour moi. » L’expérience lui a aussi appris qu’être une femme dans la filière technique, très masculine, n’a rien d’évident : « c’est pour cela que je fais du tutorat auprès de collègues femmes. Il est plus facile de parler de ces questions entre nous. »
Dans son poste, le management est « la partie la plus compliquée » : « On doit s’adapter tout le temps. Les choses évoluent vite. Il faut expliquer, convaincre. » Vice-présidente en charge de la transition écologique à l’ADGCF, cette bosseuse a gardé ses réflexes d’ingénieur : « je me mets toujours à niveau d’un point de vue technique. J’ai appris à travailler sur le juridique, les finances… Cela me permet aussi d’expliquer les sujets aux autres. Et quand il y a une vacance de poste, cela facilite l’intérim. »
- 2000-2008 : ingénieure à la ville de Paris.
- 2008-2016 : DGST à Narbonne.
- Depuis 2016 : DGS de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.
- 2020 : vice-présidente de l’ADGCF, en charge de la transition écologique.
Félicitations Madame.
Je suis élu depuis 2014, adjoint d’une commune de 3400 h, et il faut vous lire pour me retrouver dans la finalité de mon engagement.
J’ai 72 ans…le temps est long pour voir de nouvelles approches.
Bonne continuation
ps: je suis le shift project depuis sa création