Un courrier frauduleux déposé dans une boîte aux lettres, un stationnement gênant, un graffiti à signaler… Fini les longues minutes d’attente au téléphone afin de joindre le service municipal dédié. Pour satisfaire leurs administrés et faciliter le travail de leurs agents, les collectivités sont de plus en plus nombreuses à opter pour les applications mobiles de tranquillité publique. Leur objectif est de permettre aux utilisateurs d’indiquer facilement, via leur smartphone, un dysfonctionnement sur la voie publique à l’aide d’une photo et d’une brève description. Le service concerné reçoit directement une notification et les agents programment l’intervention adéquate le plus rapidement possible. Les administrés bénéficient d’un suivi quant au traitement de l’anomalie. Paris a développé la sienne, baptisée « DansMaRue ». A Argenteuil, Limoges ou Montauban, elle s’appelle « TellMyCity ». Les Rennais peuvent, eux, télécharger « RenCitéZen ».
A la fois grand public, avec leurs interfaces simplifiées, et professionnelles, avec des items plus techniques visibles uniquement par les agents des villes, ces applications comportent de nombreux avantages. Le premier consiste à raccourcir de manière considérable le circuit de traitement : « Dans nombre d’administrations, les agents en relation avec les habitants transmettent des messages aux collègues qui sont sur le terrain. Et vice-versa. Avec DansMaRue, on évite ces intermédiaires », résume Régis Leroux, codirecteur du projet à Paris (2,19 millions d’hab.).
Cartographies
A la clé, rapidité, gain de temps, fluidité et des méthodes de travail qui évoluent. « Les résultats sont là, car on optimise la gestion des services en divisant par six les temps de traitement, souligne Renaud Prouveur, fondateur de Spallian et de l’application TellMyCity. A Argenteuil [110 200 hab.], cela se traduit par un passage de 80 à quatre jours pour traiter un problème. Par le biais de leur interface, les agents organisent eux-mêmes leurs déplacements en fonction des signalements. Leur travail est véritablement optimisé. » Cet investissement permet aux collectivités de réaliser, à terme, des économies d’échelle, représentant jusqu’à 250 000 euros par an, selon Renaud Prouveur. « Un défaut urbain qui va durer une centaine de jours va entraîner des risques d’accidentologie avec, qui plus est, la mise en cause de la responsabilité administrative de la mairie. Grâce à la participation des habitants, c’est toute la chaîne qui est réduite. »
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Ville du futur, ville sûre : la surveillance
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Sommaire du dossier
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