S’élevant à 1,911 millions d’euros, le budget principal est globalement stable par rapport à 2010.
Malgré le gel des dotations de l’Etat qui se traduisent, selon Jean-Louis Joseph, le vice-président (PS) de l’assemblée, par un déficit de recettes de 170 millions d’euros sur cinq ans (20 millions en 2011) la région augmente légèrement ses investissements qui atteignent cette année 609,4 millions d’euros en crédits de paiement, contre 607 millions, l’an dernier.
Cet effort se traduit par le lancement d’actions volontaristes destinées à soutenir l’emploi et les services publics, et par la mobilisation de moyens financiers en faveur de nouveaux équipements et des transports.
L’année 2011 sera notamment marquée par la montée en régime du chantier du Centre régional de la Méditerranée, à Marseille, le lancement des travaux du Fonds régional d’art contemporain, également à Marseille, la relocalisation de l’Institut régional de formation en soins infirmiers d’Avignon, la transformation des anciens ateliers SNCF d’Arles en centre culturel et la construction de trois lycées neufs , deux à Marseille, un à Drap, dans les Alpes-Maritimes.
Dépenses
Dans le détail, les dépenses réelles de fonctionnement s’élèvent à 1,297 milliard d’euros, tandis que les dépenses d’investissement (hors remboursement de l’emprunt) atteignent cette année 558,4 millions d’euros, contre 568,1 millions en 2010. Les dépenses communes (personnel et frais généraux) se montent à 282,1 millions d’euros, dont 273,3 millions en fonctionnement et 8,8 millions en investissement. Quant aux dépenses d’intervention, elles s’établissent à 1 521,6 millions d’euros en autorisations de programme et autorisations d’engagement. Dans ce budget, l’innovation, l’emploi et la formation se taillent la part du lion, avec 415, 1 millions d’euros de dépenses autorisées. Suivent les transports et les grands équipements, avec 393,2 millions d’euros mobilisés. Les lycées (278 millions), les actions en faveur de la solidarité, de la jeunesse, du sport et de la culture (208,9 millions) et l’habitat (87,8 millions) constituant les autres priorités régionales. En plus des dépenses affectées au budget principal, la Région consacrera 15,7 millions en autorisation de programme en faveur des Chemins de fer de Provence et 4 millions pour le développement de l’aéroport d’Avignon.
Les recettes
En dépit des contraintes économiques et du gel de certaines dotations de l’Etat, la région table cette année sur des recettes (fonctionnement et investissement hors emprunt) en légère progression. Le budget principal prévoit, en effet, 1 662,6 millions d’euros de recettes, soit une hausse de 8,3 millions par rapport à 2010 (+0,5%). En raison notamment de l’augmentation du tarif des cartes grises (+22 millions de recettes attendues), les recettes de fonctionnement augmentent cette année de 1,8 % (+ 28,1 millions), pour atteindre 1.575,5 millions d’euros. Côté recettes d’investissements, la baisse est sensible : -18,6 %, soit 87,1 millions d’euros en 2011, contre 107 millions il y a un an. Les recettes du budget régional sont ventilées entre les subventions gouvernementales (718,4 millions), la fiscalité indirecte liée aux taxes sur les cartes grises et la TIPP (493 millions), l’imposition directe (325, 5 millions), les fonds européens (84,7 millions) et le FCTVA (41 millions).
Emprunt et épargne
Pour poursuivre sa politique d’investissement dans un contexte économique tendu, la Région a choisi de recourir plus largement à l’emprunt qui s’établit cette année à 289,3 millions contre 258,1 millions en 2010. En revanche, l’épargne brute (285,3 millions) reste à un niveau sensiblement comparable à celui de l’an dernier.
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