Le budget primitif (BP) 2011 s’établit précisément à 310,4 millions d’euros, contre 302 millions d’euros en 2010, soit +2,8% liés notamment au transfert, depuis le 1er janvier 2011, des 55 agents du parc de l’Équipement, désormais intégrés au sein de la direction des infrastructures et des transports, pour un montant qui fait l’objet d’un budget annexe.
Le budget principal, qui recouvre le même périmètre que l’année dernière, affiche de son côté une certaine stabilité: il s’élève à 295,8 millions d’euros, contre 294,8 l’année dernière, ce qui limite la hausse à 0,3%.
Reprise anticipée du résultat
Le budget 2011 a été adopté avec une fiscalité que les élus, à la veille des élections cantonales, n’ont pas voulu alourdir.
Les dotations de l’État, cependant, permettent d’appuyer la collectivité: elles progressent de près de 11,3%, passant de 92,3 millions d’euros inscrits au BP 2010 à 102,8 millions d’euros au BP 2011.
Le montant prévu de la dotation globale de fonctionnement (DGF) est cependant à la baisse, tout comme celui des allocations compensatrices, en retrait de deux millions d’euros par rapport à 2010.
En revanche, la Nièvre bénéficie d’une recette exceptionnelle, de l’ordre de 2,4 millions d’euros, issue du Fonds de soutien exceptionnel aux départements en difficulté.
Autre élément important et structurant pour ce BP 2011: le conseil général a procédé, en accord avec la paierie départementale, à la reprise anticipée du résultat 2010 (qui sera dégagé au compte administratif 2010).
Autrement dit, tout ce qui a été voté en 2010, mais non consommé, participe à l’équilibre budgétaire en 2011.
C’est cette solution qui, dégageant 6,5 millions d’euros, permet d’équilibrer le budget tout en limitant le recours à l’emprunt.
L’emprunt, au BP 2011, se limite précisément à 25 millions d’euros, contre 29 millions en 2010 (avec une épargne brute qui progresse pour atteindre 19,9 millions d’euros).
Des investissements en recul
Dans le détail, le conseil général contient l’évolution de ses dépenses de fonctionnement, 242 millions d’euros au total, à +2,4%.
La collectivité a centré ses efforts sur l’ensemble des charges de fonctionnement de l’administration, dont les moyens sont en baisse de 4 %. Les dépenses de personnel (à périmètre constant) progressent très modérément, passant de 60,4 millions d’euros en 2010 à 61,3 millions en 2011.
Dans un département rural où les personnes âgées de plus de 60 ans représentent plus de 30% de la population (contre 20% environ au niveau national), le règlement des trois allocations individuelles de solidarité (l’APA, le RSA et la PCH) pèsent pour 57,1 millions d’euros, compensés par l’État à hauteur de 30,8 millions d’euros.
Autrement dit, la charge nette, pour le département, se porte à 26,3 millions d’euros.
Les dépenses d’investissement, de leur côté, reculent assez fortement, de 8,4%, passant de 58,6 millions d’euros à 53,7 millions d’euros.
Les investissements en maîtrise d’ouvrage directe (28,6 millions) se limitent aux « opérations stratégiques et bénéficiant directement à l’ensemble des Nivernais, dans le cœur des compétences du conseil général », pour reprendre les termes du communiqué de presse.
L’entretien du réseau routier mobilise ainsi à lui seul 9,3 millions d’euros et son amélioration 1,1 million d’euros.
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