Adopté le 17 décembre, le budget primitif 2011 du conseil général de l’Oise franchit la barre symbolique du milliard d’euros. En progression d’un peu plus de 5% (977,2 millions d’euros en 2010), cet exercice, marqué par la stabilité des taux d’imposition, s’équilibre grâce au recours à l’emprunt seule « solution possible pour maintenir un très haut niveau d’investissement, soit 203 millions d’euros au total », selon Yves Rome, président (PS) du département. Reste que fin 2011, la dette du département atteindra les 502 millions d’euros. De quoi faire bondir l’opposition UMP, qui estime avoir prédit cette situation, « due à l’explosion des dépenses de fonctionnement et au maintien de dispositifs coûteux, comme l’opération Ordi60 qui accroît la fracture numérique entre les collégiens ».
Bouclier social – Logiquement, pour la majorité, cette solution a permis le maintien « du bouclier social et rural déployé dans le département ».
Aucune coupe budgétaire massive n’a en effet été opérée en dépit de l’augmentation attendue des dépenses sociales mobilisant 52% du budget cette année.
La plupart des enveloppes resteront donc stables, notamment celles allouées à l’aide aux communes et au soutien aux associations (respectivement 47 millions et 9 millions d’euros en 2011).
A quelques semaines des élections cantonales, le vote du budget a été l’occasion d’une véritable passe d’armes entre majorité et opposition, cette dernière accusant les socialistes de se retrancher derrière le « désengagement de l’Etat » pour justifier ses choix budgétaires. Un argument rejeté par le président de l’assemblée, qui chiffre à plus de 400 millions d’euros le montant des dépenses non compensées par l’Etat depuis 2004.
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