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Modernisation de l'action publique

La dématérialisation des marchés publics testée grandeur nature

Publié le 21/04/2016 • Par Claire Chevrier • dans : Actualité Club finances, France

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SGMAP
Le Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique expérimente depuis le début de l'année la réponse électronique obligatoire pour les marchés publics mais aussi la généralisation du marché public simplifié (MPS). Les nouvelles règles entrées en vigueur le 1er avril 2016 devraient donner un sérieux coup de pouce à la dématérialisation.

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Depuis de nombreuses annĂ©es les entreprises tĂ©lĂ©chargent les dossiers de consultation, mais très peu rĂ©pondent sous forme Ă©lectronique. CĂ´tĂ© collectivitĂ©s, la dĂ©matĂ©rialisation complète de la chaĂ®ne des marchĂ©s publics peine aussi Ă  s’imposer. Le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral pour la modernisation de l’action publique (SGMAP) organise donc une prĂ©figuration avec quinze organismes reprĂ©sentant plus de 110 pouvoirs adjudicateurs. En septembre 2016, ils seront rejoints par de nouveaux volontaires. Cette prĂ©figuration est l’application de la recommandation 3 du programme DcANT (dĂ©veloppement concertĂ© de l’administration numĂ©rique territoriale) annoncĂ© fin octobre 2015 et qui vise Ă  Ă©tudier les conditions d’une dĂ©matĂ©rialisation totale de la procĂ©dure de passation des marchĂ©s publics Ă  l’horizon 2018.
carte préfigurateurs DcANT

« Pour les collectivitĂ©s, l’intĂ©rĂŞt de dĂ©matĂ©rialiser leurs marchĂ©s publics est notamment de pouvoir harmoniser leurs procĂ©dures, de gagner du temps et probablement aussi, in fine, de rĂ©aliser des Ă©conomies », explique Laure de la Bretèche, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du SGMAP. Cette prĂ©figuration, va lui permettre, en accompagnant des collectivitĂ©s, de voir les blocages et de faire une Ă©tude d’impacts poussĂ©e. Elle disposera d’Ă©lĂ©ments concrets qui devraient lui permettre de convaincre les associations d’Ă©lus de l’importance de cette dĂ©matĂ©rialisation.

« L’objectif de cette prĂ©figuration est d’expĂ©rimenter la dĂ©matĂ©rialisation complète des marchĂ©s, depuis la passation jusqu’au contrĂ´le de lĂ©galitĂ© et l’envoi au trĂ©sorier payeur. Nous avons sĂ©lectionnĂ© une dizaine de membres, rĂ©partis sur tout le territoire (1). Chacun s’est engagĂ© Ă  imposer les rĂ©ponses Ă©lectroniques sur un pĂ©rimètre donné » explique Daniel Coissard, chef de projet salle des marchĂ©s du GIP e-bourgogne (notamment chargĂ© d’aider les collectivitĂ©s Ă  progresser dans la dĂ©matĂ©rialisation). Ainsi, le conseil rĂ©gional Bourgogne France-ComtĂ©, par exemple, va le faire sur les marchĂ©s de formation professionnelle. « La prĂ©figuration DcANT (dĂ©veloppement concertĂ© de l’administration numĂ©rique territoriale) est lĂ  pour nous permettre de trouver des solutions Ă  de petits blocages avant qu’il n’y ait une gĂ©nĂ©ralisation de la dĂ©matĂ©rialisation des marchĂ©s publics en 2018 », ajoute Flora Vigreux, directrice adjointe du GIP Maximilien, en Ile-de-France.

Homogénéiser les pratiques des trésoreries et préfectures

Les services de l’Etat concernĂ©s participent aux rĂ©unions avec les prĂ©figurateurs et sont donc informĂ©s des difficultĂ©s rencontrĂ©es au niveau local. Le plus souvent, les collectivitĂ©s qui ont dĂ©matĂ©rialisĂ© certains de leurs marchĂ©s sont obligĂ©es de les rĂ©imprimer car leur prĂ©fecture ou leur trĂ©sorier n’acceptent pas leur version numĂ©rique. Par exemple, la mĂ©tropole de Toulouse qui a rendu obligatoire la rĂ©ponse Ă©lectronique Ă  ses marchĂ©s de prestations intellectuelles et de communication en 2015, tĂ©lĂ©-transmet ces marchĂ©s Ă  la prĂ©fecture mais pas Ă  son trĂ©sorier.

« Nous n’avons pas pu dĂ©matĂ©rialiser avec le comptable public, car celui-ci n’accepte que si nous sommes en mesure de tĂ©lĂ©-transmettre l’intĂ©gralitĂ© de nos marchĂ©s, ce qui nous obligerait Ă  numĂ©riser tous ceux oĂą nous n’avons pas imposĂ© une rĂ©ponse Ă©lectronique », regrette Catherine Humbert, directrice de la commande publique de la ville et la mĂ©tropole de Toulouse. Anthony Patheron, son homologue Ă  la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration dracĂ©noise (Var), lui, vient seulement de signer un avenant avec sa prĂ©fecture alors qu’il a totalement dĂ©matĂ©rialisĂ© ses MAPA (marchĂ©s Ă  procĂ©dure adaptĂ©e) depuis dĂ©but 2015. Il les rematĂ©rialise toujours pour son comptable.

Cette prĂ©figuration est aussi l’occasion d’essayer d’homogĂ©nĂ©iser les procĂ©dures au niveau national, car il existe une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des pratiques. « Nous Ă©tudions les normes avec la DGCL afin de voir quels documents doivent rĂ©ellement ĂŞtre tĂ©lĂ©-transmis lors du contrĂ´le de lĂ©galitĂ©. Par exemple, certaines prĂ©fectures ne rĂ©clament pas le mĂ©moire technique alors que d’autres si », souligne Flora Vigreux.

Coup de pouce des nouvelles règles des marchés publics

Les nouvelles règles des marchĂ©s publics, entrĂ©es en vigueur le 1er avril 2016, arrivent fort Ă  propos. Elles devraient en effet faciliter les rĂ©ponses Ă©lectroniques, en levant un frein important : il n’y a plus obligation pour les entreprises de signer Ă©lectroniquement leur rĂ©ponse et donc de possĂ©der un certificat Ă©lectronique au moment oĂą elles candidatent. DorĂ©navant, seule l’attribution du marchĂ© doit ĂŞtre signĂ©e Ă©lectroniquement. « Le dĂ©calage de la signature Ă  l’attribution assure aux collectivitĂ©s qu’elles ne discriminent pas les entreprises qui n’ont pas de signature Ă©lectronique. Il faudra cependant prĂ©voir un dĂ©lai suffisant pour que l’entreprise retenue puisse se procurer un certificat Ă©lectronique si elle n’en a pas dĂ©jĂ  un », explique Flora Vigreux.

Relancer le marché public simplifié

Le dispositif marchĂ© public simplifiĂ© (MPS), qui a Ă©tĂ© lancĂ© dès 2014, permet aux entreprises qui se sont enregistrĂ©es de ne plus avoir Ă  produire les informations et documents dĂ©jĂ  connus ou produits par une administration ou un service public. Leur seul numĂ©ro de SIRET suffit. Les collectivitĂ©s pourraient, avec MPS, imposer des rĂ©ponses Ă©lectroniques, mais très peu le font. Ce dispositif reste mĂ©connu : seuls 8000 MPS ont Ă©tĂ© publiĂ©s (par 900 organismes) depuis 2014, alors que 20 000 Ă©taient espĂ©rĂ©es. « Il faut vraiment accompagner les acheteurs publics et les rassurer, leur dĂ©montrer que le service est juridiquement sĂ©curisĂ©. Il faut les convaincre, leur proposer un nouveau règlement de consultation… Le fait que MPS, contrairement au DUME, ne soit pas mentionnĂ© dans le dĂ©cret du 25 mars 2016 est regrettable. Cela aurait fini de lever tous les doutes », note Flora Vigreux.

Ne pas craindre les marchés infructueux

MPS est un service mĂ©connu mais performant : « 80% des entreprises ayant eu recours Ă  MPS se sont dites très satisfaites ou satisfaites, et, la moitiĂ© d’entre elles Ă©taient des PME et PMI. Le BTP y est bien reprĂ©sentĂ©. Certains acheteurs publics craignent d’avoir des appels infructueux si ils obligent les entreprises Ă  passer par MPS et Ă  rĂ©pondre Ă©lectroniquement, mais, a priori ce n’est pas le cas », souligne Laure de la Bretèche. D’ailleurs, sa volontĂ© est qu’au 31 dĂ©cembre 2016, MPS devienne le service de candidature par dĂ©faut pour les marchĂ©s de l’Etat.

Avoir des rĂ©ponses Ă©lectroniques est le seul moyen efficace de dĂ©matĂ©rialiser la chaĂ®ne des marchĂ©s publics. Les prĂ©figurateurs qui l’ont dĂ©jĂ  imposĂ© le confirment : les entreprises s’adaptent vite. « Sur les 100 consultations que nous avons lancĂ©es depuis janvier 2015, oĂą les rĂ©ponses Ă©lectroniques Ă©taient obligatoires, une seule a Ă©tĂ© infructueuse sur deux lots, mais, a priori, ce n’Ă©tait pas liĂ© Ă  cette obligation. J’ai d’ailleurs Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©, car très peu d’entreprises nous ont appelĂ© pour que nous les aidions », raconte Anthony Patheron. Catherine Humbert, elle non plus, n’a pas constatĂ© une baisse du nombre de rĂ©ponses sur ses marchĂ©s de prestations intellectuelles.

Un gros travail de sensibilisation

Mais pour que cela se passe bien, il est nĂ©cessaire de bien prĂ©parer le terrain. « Nous avons organisĂ© en septembre 2015 une journĂ©e de formation auprès des entreprises pour leur montrer de manière très pratique comment utiliser notre plate-forme », confirme Catherine Humbert. Au niveau local, les collectivitĂ©s soulignent que les CCI et les services de l’Etat ne sensibilisent que très peu les entreprises et leurs fĂ©dĂ©rations Ă  MPS. e-Bourgogne sillonne son territoire et organise nombre de forums et confĂ©rences avec des dĂ©monstrations. « Nous formons aussi des formateurs et leur octroyons un label. Nous les assistons lors de leur deux premières formations », ajoute Daniel Coissard. Des opĂ©rations indispensables pour que la mayonnaise prenne mais qui pèsent lourd sur les services marchĂ©s des collectivitĂ©s qui ne sont pas au sein d’un groupement tel que e-bourgogne, Megalis Bretagne ou Maximilien…

 

 

Un rencontre sur la transparence de la commande publique

La transparence de la commande publique fait partie du pĂ©rimètre de la prĂ©figuration. Aussi, le SGMAP organise, le 9 mai 2016, un Ă©change de bonnes pratique sur le sujet Ă  Rennes. Il s’appuie sur les travaux menĂ©s par l’Association Breizh Small Business Act en faveur de l’ouverture des donnĂ©es des marchĂ©s publics. Le but de cette journĂ©e sera de dĂ©battre sur les sujets suivants :

  • L’élaboration d’un rĂ©fĂ©rentiel national de donnĂ©es essentielles de la commande publique,
  • La mise Ă  disposition des donnĂ©es sur la plate-forme data.gouv.fr,
  • Le dĂ©ploiement gĂ©nĂ©ralisĂ© et le passage Ă  l’échelle du prototype My Breizh Open Data,
  • Les data-sciences et la crĂ©ation de services Ă  valeur ajoutĂ©e.

Pour en savoir plus

 

 

 

Cet article est en relation avec les dossiers

Notes

Note 01 Région Bourgogne Franche-Comté, Conseils départementaux de Côte d’Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne, les communautés de communes de Plaine Dijonnaise et du Grand Autunois Morvan, la communauté d'agglomération de l’Auxerrois, les villes d'Auxerre, Cosne-sur-Loire, Nevers, Quetigny, le centre hospitalier William Dumorey, Nièvre Habitat, l'OPAC de Saône-et-Loire, Domanys et SICECO Retour au texte

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Commentaires

La dématérialisation des marchés publics testée grandeur nature

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JO

22/04/2016 10h27

Je ne vois pas en quoi cela « modernise » quelque chose de dĂ©matĂ©rialiser. Les serveurs consomment plus d’Ă©nergie que les locaux d’archivage. Un document signĂ© Ă©lectroniquement ne peut ĂŞtre signĂ© matĂ©riellement. Or, la trĂ©sorerie ne reconnait pas la signature Ă©lectronique. Vous pouvez lui envoyer un document papier non signĂ© matĂ©riellement, elle rĂ©pondra qu’il manque une signature. En outre, ne faut-il pas continuer Ă  archiver en version papier ? Le petit artisan local sera-t-il s’adapter ? Moderniser serait-il complexifier inutilement le monde ? Comment rĂ©duire les dĂ©penses si l’on demande aux agents de faire des tâches inutiles au nom d’une idĂ©ologie d’État ? On nage dans l’absurde kafkaĂŻen sur ce sujet… et ceux qui pondent ces nouvelles obligations s’imaginent ĂŞtre « dans le coup ».

MG

22/04/2016 02h12

@ JO
Il n’y a rien de kafkaĂŻen lĂ  dedans. Les services dĂ©concentrĂ©s des finances sont tout Ă  fait en capacitĂ© de traiter ces flux.
Par ailleurs les mesures de simplification intervenues au 1er avril dernier vont dans le sens d’une accession Ă  la commande publique au plus grand nombre.
L’archivage Ă©lectronique est Ă©galement en marche.
S’agissant des agents c’est bien de les maintenir dans une pratique administrative de plus en plus sclĂ©rosĂ©e qui peut crĂ©er un sentiment d’inutilitĂ© et non de moderniser leurs mĂ©tiers en les allĂ©geant de tâches parfois dĂ©valorisantes.
La dĂ©matĂ©rialisation des procĂ©dures inter-administratives est avant tout une problĂ©matique organisationnelle au sein de laquelle l’accompagnement du changement est primordial.
Je ne vois absolument pas pourquoi ce qui fonctionne en Bretagne et en Bourgogne ne fonctionnerait pas sur le reste du territoire.
Bref rien de simple certes et beaucoup de travail Ă  fournir pour passer ce cap, mais il s’agit selon moi d’une Ă©volution d’autant plus nĂ©cessaire que nos pratiques en collectivitĂ©s sont souvent freinĂ©s par une culture administrative d’Ă©tat caduque.

Est-ce le meilleur investissement colbertiste ?

22/04/2016 02h49

Tout cela est bien beau, mais ce sont des dispositifs lourds Ă  gĂ©rer pour des petits consultants qui interviennent sur la France entière, et qui doivent donc s’inscrire et mettre Ă  jour leurs donnĂ©es sur une multitude de plate-forme. Le format papier est normalisĂ© dans le monde entier, il suffit de savoir lire.

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