Généralement, l’image de l’expert-comptable est associée à la comptabilité, à l’établissement des comptes et à la fiscalité des entreprises. Ces missions ont effectivement été celles de la profession depuis son origine. Mais l’évolution de notre société, et par conséquent, ses besoins, a conduit l’expert-comptable à élargir son domaine de compétence et son périmètre d’intervention.
Au-delà de leur spécialité historique, leur profession a été modifiée par la loi Macron du 6 août 2015. Ils peuvent désormais remplir, à titre principal, toute mission entrant dans leur domaine de compétence, sans l’obligation d’intervenir en comptabilité.
Si les qualités professionnelles et les règles déontologiques des experts-comptables sont utiles aux entreprises, aux associations et aux particuliers, il n’y a pas de raison qu’elles ne le soient pas tout autant aux collectivités publiques !
Le contexte actuel de restriction des finances publiques conduit les collectivités à une recherche d’optimisation de leur budget afin de maintenir un service public avec moins de ressources financières. Les bonnes méthodes de gestion du privé peuvent parfaitement être extrapolées au secteur public et venir comme une réponse à la problématique de toutes les collectivités de notre pays. L’expérience et le savoir-faire des experts-comptables apparaissent ainsi comme un grand secours pour les collectivités, leurs élus et leurs agents.
Généralistes par leur formation initiale, validée par un diplôme d’Etat, compétents par leur impératif de maintien des connaissances, responsables par leurs obligations déontologiques, les experts-comptables offrent une palette de services extrêmement étendue.
Bien sûr, il y a la prérogative de la profession en matière comptable, qui peut la faire intervenir sur les comptes des collectivités, que ce soit pour des missions de conseil, de prise en charge de la tenue des comptes ou d’élaboration des comptes annuels. Mais les professionnels du chiffre peuvent également intervenir sur la gestion, ou les matières financières ou économiques, comme des missions de diagnostic financier ou d’audit de productivité, d’élaboration de plan pluriannuel d’investissement, de gestion de trésorerie et de suivi des flux financiers, d’assistance au processus budgétaire et de mise en place d’outils de gestion, de mise en place des procédures d’attribution, de contrôle et de suivi des subventions, etc.
Ces missions constituent de nouvelles opportunités pour les collectivités locales et doivent confirmer la place des experts-comptables dans le secteur public. Ils sont déjà présents, mais le seront désormais beaucoup plus, surtout auprès des collectivités de petite taille. Comme les petites entreprises sont les clients des experts-comptables, les petites collectivités ont vocation à l’être également à la recherche d’un service personnalisé de proximité dont elles ont besoin.
La profession enregistre un taux de satisfaction de plus de 90 % auprès des entreprises et des associations, alors que le recours à un expert-comptable n’est pas obligatoire. C’est donc bien l’utilité de la profession qui est reconnue, ce qui ne peut que servir la cause du secteur public et de l’intérêt général.
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