En conséquence, des interrogations pointent sur la façon de mesurer la valeur ajoutée dégagée par une entreprise, pour le moment calculée sur la seule production, voire celle d’une administration publique, résumée à ses coûts de production.
Cantonnées à la mesure de la plus-value, les normes comptables sont pour le moment incapables d’évaluer la mieux-value, celle dégagée par un efficient « amortissement du capital humain et environnemental », quand la comptabilité n’est capable que d’appréhender l’amortissement du capital productif – en gros, les machines.
Eviter de payer la gestion « court termiste »
Mais les choses changent. Pour le moment, il faut bien l’avouer, dans l’ombre, des chercheurs tentent de mettre sur pied une comptabilité environnementale qui permettrait de valoriser les efforts faits pour la préservation d’un bassin de vie ou pour éviter les maladies professionnelles, par exemple.
Dans ce changement complet de paradigme comptable, les élus dont les collectivités se sont engagées – et elles sont nombreuses – dans une démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE) ont intérêt à porter toutes les initiatives de création de comptabilité environnementale pour profiter des efforts entrepris. Il ne s’agit pas de créer une valeur nouvelle, mais un moyen d’éviter de payer, à l’avenir, l’incurie, la gestion « court termiste » des ressources et l’irresponsabilité, dont on sait qu’elle ne rend pas coupable.
Thèmes abordés