C’est dans un «contexte difficile» que le conseil général du Cher a élaboré son budget primitif 2010 qui s’élève à 421 millions d’euros contre 384.000 euros en 2009. Pour Alain Rafesthain, président (PS) du CG, ce budget «s’efforce de maintenir les niveaux de service nécessaires tout en réalisant des économies rendues indispensables».
Les dépenses de fonctionnement accusent une hausse « maîtrisée » (298 millions d’euros contre 290 millions d’euros l’an passé) alors que le niveau des investissements est maintenu à 63,7 millions d’euros ( 65 en 2009). Les dépenses de fonctionnement sont d’abord concentrées sur l’action sociale (193 millions) avec notamment une hausse de 6 millions des crédits d’insertion et de RSA. En investissement, plusieurs projets vont être lancés comme « internet et téléphonie sur IP pour tous » (4,7 millions) ou l’extension des archives (4,1 millions d’euros).
Pertes des dotations de l’Etat
Les recettes de fonctionnement (310,5 millions d’euros) évoluent à peine du fait des pertes des dotations de l’Etat, notamment de la DGF qui ne progresse que de 0,6% alors que les droits de mutation (18,1 millions d’euros) enregistrent une baisse de 2,6 millions d’euros par rapport à l ’an passé. De même la fiscalité directe (60,9 millions) stagne. «Malgré cet «effet de ciseau qui nous étouffe», le conseil général a décidé de ne pas augmenter sa fiscalité mais au prix de certaines économies notamment pour le financement des CIO. L’équilibre ne pourra être assuré que par une hausse de l’emprunt (32.3 millions contre 28,5 millions d’euros) avec une dette en hausse sensible (203 millions) même si l’annuité de cette dette stagne à 16,8 millions d’euros. Certains ratios sont aussi en difficultés comme l’autofinancement net qui passe de 7 millions à 3,4 millions d’euros en 2010.
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