Pour bien commencer l’année, mieux vaut évoquer l’histoire d’une réussite. Depuis le 1er janvier, les collectivités locales françaises doivent avoir changé de protocole d’échange comptable et être passées au PES V2. On s’attendait à un report de cette date face aux habituelles inerties administratives, mais le rythme adopté par les collectivités ces dernières semaines a poussé la Direction générale des finances publiques (DGFIP), maître d’œuvre de cette évolution, à maintenir le cap. Résultat : seuls moins de 15 % des budgets identifiés n’ont entamé ni test, ni travaux pour migrer vers le PES V2.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que le changement de protocole soit achevé pour 85 % d’entre eux.
Changement irréversible – Selon Bercy, à fin novembre 2014, 15 régions, 72 départements et 16 762 communes utilisaient ce nouveau protocole. Il y a donc encore des efforts à faire. Mais ce qui est acquis, c’est que l’immense majorité des services comptables des collectivités françaises s’inscrit désormais de façon irréversible dans la démarche de la dématérialisation comptable via le PES V2.
Ce changement n’est pas anodin, à en juger les difficultés rencontrées, notamment par les petites communes, mais aussi par les villes de 3 500 et 10 000 habitants qui s’avèrent les plus réticentes au changement.
98 % des budgets traités – Malgré ces couacs, « d’ici mi 2015, 96 à 98 % des budgets devraient avoir migré », se réjouit Nathalie Biquard cheffe du service des collectivités à la DGFIP. Ces chiffres sont le résultat d’une procédure lancée dès 2008 en partenariat étroit avec les services de l’Etat, les entreprises privées fournisseurs de logiciels et les collectivités.
La dématérialisation montre ainsi qu’elle n’est pas seulement une évolution technologique, mais davantage une démarche, dont l’exemplarité doit aujourd’hui être mise en avant, alors que Bercy fait souvent montre d’arrogance à coup d’oukases ou de silences dès qu’il s’agit d’accompagner le changement. On aimerait croire qu’il s’agit d’un changement de culture, mais ce serait peut-être trop optimiste.
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