En colère, le SNPM-CFTC, présenté comme majoritaire dans la profession, appelle tous les agents à une grève nationale et reconductible le 4 février 2010. Le syndicat propose un arrêt de travail de 55 minutes dans chaque poste de police pour dénoncer le refus gouvernemental de traiter le volet social de la filière.
Ce nouveau mouvement de grogne intervient alors que des discussions ont été engagées par le secrétariat d’Etat chargé des collectivités locales avec les organisations syndicales sur le rapport Ambroggiani, rapport remis en mars 2009 au gouvernement, consacré à l’avenir des polices municipales. Le préfet Ambroggiani avait parfaitement identifié et inclus le volet social, mais celui-ci a été volontairement enlevé du rapport par des mains anonymes, accuse le SNPM, qui a déjà lancé depuis mi-décembre une grève des timbres-amendes. Et de réclamer une revalorisation des grilles indiciaires de toutes les catégories, une bonification d’un an tous les cinq ans et un alignement des grilles indiciaires de la police municipale sur celles de la police nationale.
« Cavalier seul »
Après l’appel à la grève des timbres amendes, le secrétaire d’Etat Alain Marleix s’était dit « étonné » par une telle initiative, rappelant que des discussions étaient en cours. Un prochain rendez-vous est d’ailleurs maintenu pour le 20 janvier avec les autres organisations syndicales, qui ont fait savoir qu’elles ne s’associaient pas à l’appel du SNPM. Par nos échanges avec le secrétariat d’Etat et les parlementaires, nous nous battons chaque jour pour obtenir ce volet social, condition essentielle à notre reconnaissance. Mais nous déplorons que le SNPM fasse cavalier seul, résume Michel Lecquio, président de l’Union nationale des agents de police municipale (Unapm/ Cgc).