Les dépenses de fonctionnement sont en réduction à 247,4 millions d’euros (-1,8%) après les difficultés financières rencontrées par Saint-Etienne. La situation très critique a conduit la ville à faire des efforts importants dans la gestion des deniers publics en poursuivant la réduction des charges et des dépenses des services municipaux qui vont baisser de 0,71% a commmenté Maurice Vincent, maire de Saint-Etienne. La hausse de la masse salariale (55,35% du total) est limitée à 1%.
La ville prévoit un montant d’investissement de 70 millions d’euros, qui s’envole de 34%, intégrant 23 millions de remboursement de la dette et 47 millions de dépenses réelles contre 35 millions en 2009, augmentées de l’effet FCTVA auquel a recouru la ville. Les investissements seront réalisés principalement dans :
- le patrimoine municipal (réfection des bâtiments et écoles, voirie, éclaitage),
- le cadre de vie (jardins, centre-ville)
- et la rénovation urbaine.
L’exécutif se félicite de la fin de “l’effet ciseau” puisque à côté des dépenses réduites, les recettes se maintiennent à un niveau stable à 268,2 millions d’euros (+0,15%). La fiscalité directe bénéficie d’une hausse des taux de 2% (après 7,5% en 2009) et représente la ressource la plus importante (35% du total). Autres ressources : le reversement de Saint-Etienne Métropole (20%) et les recettes des services (18%). La DGF représente 21% et diminue de 500 000 euros, soit -0,8%.
Eviter la mise sous tutelle de la Chambre régionale des comptes
La ville a entrepris le redressement de ses comptes et évité, selon le maire, la mise sous tutelle de la Chambre régionale des comptes. L’effort porte sur la gestion active de la dette et notamment les emprunts toxiques, particularité stéphanoise, qui composaient 70% de la dette. En deux ans, ils ont été réduits à 50% et l’objectif est d’atteindre 20% d’ici 2014. Malgré l’augmentation (+32%) de sa capacité d’autofinancement à 20,7 millions d’euros et un désendettement de 2,8 millions en 2010, la dette (377 millions d’euros) équivaut encore à 2000 euros par habitant, soit deux fois la moyenne nationale.
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