« Nous espérons signer un mémorandum dans les prochaines semaines : Chartres serait alors la première collectivité française à lever de l’argent auprès d’une banque chinoise ».
Frank Masselus, adjoint (UMP) aux finances de Chartres est rentré mi-mars 2012 d’une délégation en Chine où il a négocié un accord pour lever une importante quantité d’argent.
750 millions d’euros d’investissements à moyen terme – « A moyen terme, explique-t-il, nous avons plus de 750 millions d’euros d’investissements prévus et au moins 350 d’ici à trois ans et nous n’arrivons plus à emprunter sur le long terme auprès de banques françaises ».
Jean-Pierre Gorges, député-maire (UMP) de Chartres considère l’argent « comme une matière première au même titre que les autres ». Pas d’état d’âme donc pour conclure avec des banquiers chinois.
Les négociations sont ainsi bien avancées avec la China Development Bank qui financerait la ville projet par projet. Le premier pourrait être celui de la station d’épuration (50 millions d’euros) avant la construction d’un parc des expositions et de différents projets urbains notamment autour de la gare.
Trouver une banque française sur laquelle s’appuyer – Mais pour conclure cet accord sino-chartrain, Franck Masselus doit avant tout séduire… les banques françaises.
« Les Chinois ne veulent pas créer d’équipe ou de structure en France ; ils souhaitent au contraire s’appuyer sur une banque française qui jouerait ainsi le rôle de courtier », poursuit l’adjoint aux finances.
Il a ainsi contacté plusieurs banques (Dexia, Arkéa, BPCE, Crédit agricole) pour jouer ce rôle de banque relais qui prendrait naturellement une commission.
Par-delà les taux (confidentiels) proposés, l’avantage de cet argent chinois reposerait sur des engagements d’au moins 25 ou 30 ans alors que l’offre bancaire nationale ne dépasse plus les 15 ans avec des taux supérieurs à 5 %.
L’accord devrait être signé avec les Chinois dès le partenaire français retenu.
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