Les travaux de la Caisse nationale de retraites des agents de collectivités locales (CNRACL) en 2017, puis du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2022, ont fait l’effet d’une bombe. Le Circ a démontré que « l’exposition professionnelle en tant que sapeur-pompier provoque le mésothéliome et le cancer de la vessie » (1). Le premier cancer est lié aux interventions sur des bâtiments amiantés, le second résulte notamment de l’exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques présents dans les fumées. Le CIRC a également pointé du doigt les cancers du côlon, de la prostate, des testicules, du mélanome et du lymphome non hodgkinien.
Recherche sur les équipements de protection individuelle
Pour mieux protéger leurs agents, les Sdis doivent faire évoluer leurs pratiques : acheter de nouveaux équipements de protection individuelle (EPI), instaurer un suivi des expositions, concevoir différemment leurs bâtiments et les circuits de décontamination… Depuis 2018, on sait ainsi que les cagoules qu’utilisent les sapeurs-pompiers lors des incendies en espaces naturels ne filtrent pas les substances toxiques. Des travaux de recherche et développement ont abouti, en 2024, aux premières mises sur le marché de nouvelles cagoules. Mais peu de Sdis en sont pour le moment équipés. Elles sont plus chères (70 euros en moyenne, contre 20 euros pour les actuelles) et font l’objet de critiques quant à leur épaisseur : plus chaudes et plus lourdes à porter, elles seraient moins respirables.
- Les sapeurs-pompiers toujours victimes des fumées
Les tenues de feu ont aussi fait l’objet de recherches. « La filtration des toxiques est au cœur de la réflexion, précise le contrôleur général Bruno Cesca, chef de bureau de la doctrine et des équipements à la DGSCGC. Pour les ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Prévention-Sécurité pendant 15 jours
J’en profite