Quatre ans après son arrivée sur le marché du crédit au secteur public local, la Banque postale a maintenu en 2015 ses parts de marché et commercialise, comme en 2014, environ un quart des crédits à moyen et long terme, soit de l’ordre de 4,3 milliards d’euros. Malgré la baisse des dotations, ce marché serait resté relativement stable l’an dernier.
Au total, l’établissement a produit l’an dernier 8,3 milliards d’euros de prêts au secteur public local (collectivités, SEM, organismes HLM et hôpitaux), dont 6,8 milliards d’euros pour le seules collectivités (+12 % sur un an).
Au total, les encours de crédit au secteur public local (hors organismes HLM) s’établissent à 4,5 milliards d’euros en 2015 (+25 % sur un an). 3,4 milliards d’euros ont été cédés à la CAFFIL dans le cadre de son activité de refinancement. Il s’agit de la quasi-totalité de la production à l’exception des prêts BEI et des prêts relais.
Plus largement, la Banque Postale s’attend à un marché du crédit pour le secteur public local plutôt stable dans les mois qui viennent. « Pour 80 à 90 % des collectivités locales, les conditions d’accès au crédit resteront excellentes dans une phase de surliquidités et de taux historiquement et durablement bas, estime Serge Bayard. En revanche, certaines pourraient avoir des soucis avec la baisse des dotations, qui vient limiter leur autofinancement, ou la hausse des dépenses sociales, en particulier pour certains départements. »
Les prochains mois seront aussi marqués, au sein du bloc communal, par les très nombreuses fusions d’intercommunalités qui vont complexifier l’analyse de la santé financière d’un certain nombre d’entre elles. Et, pourquoi pas, révéler quelques mauvaises surprises à l’instar de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
En ce qui concerne l’impact de la baisse des dotations sur le niveau d’investissement et de recours à l’endettement des collectivités locales, la Banque postale publiera une note de conjoncture dédiée au printemps.
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