L’année 2023 a été marquée par le suicide de trois adolescents harcelés au sein de leur établissement. Malgré le programme de prévention et de lutte contre le harcèlement, Phare, obligatoire dans les écoles et les collèges publics depuis la rentrée 2022 et étendu aux lycées à celle de 2023, le fléau ne faiblit pas. Il touche, en moyenne, un élève par classe, selon les premiers résultats statistiques de l’« Enquête harcèlement 2023 » de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance.
Le 27 septembre, Élisabeth Borne, alors Première ministre, appelait à une « mobilisation générale » et annonçait un plan interministériel de lutte contre le harcèlement en trois volets : la prévention, avec des cours d’empathie et la formation de toute la communauté éducative, le repérage, avec un questionnaire d’autoévaluation auprès des élèves, et des réponses judiciaires pour les harceleurs.
Des appels à projets auprès d’associations
Si le gouvernement y reconnaît la nécessité d’une alliance avec les collectivités territoriales, c’est du bout des lèvres. « Je regrette que l’on n’ait pas offert une place plus importante aux élus locaux », confie Vincent Gibert, vice-président chargé de l’éducation, de la vie associative et des valeurs de la République au conseil départemental de la Haute-Garonne. « Le programme Phare est conduit par l’Éducation nationale. S’il n’est pas poursuivi en dehors du temps scolaire, ses effets en seront amoindris, car le harcèlement continue dans le quartier ou sur les réseaux sociaux ! », se désole Elizabeth Johnston ...
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