Pour accompagner le recul de l’âge de la retraite, le gouvernement a imaginé un index et un contrat de travail « seniors » pour le privé. Est-ce à dire que de telles incitations sont inutiles dans la FPT ? Pas sûr, si l’on en croit Florent Noulette, manageur exécutif au cabinet de recrutement Michael Page : « Le regard des employeurs y est le même que partout. Des études ont prouvé que la FPT n’est pas sans discriminations à l’embauche. Mais elle est devant un paradoxe : ayant déjà trop de seniors, les collectivités recherchent des jeunes… et ont du mal à pourvoir les postes. Elles devraient adopter une meilleure considération des candidatures des plus de 50-55 ans. »
Opérationnels, stables, expérimentés
Pour Julie Lemainque, DRH de la ville de Villiers-sur-Marne (900 agents, 29 700 hab., Val-de-Marne), « ce n’est pas possible pour les postes d’agents d’accueil, de jardiniers ou d’auxiliaires-puéricultrices, où nous avons déjà à reclasser ». Mais pour les autres, elle ne fait « pas de l’âge un sujet », par respect des règles de non-discrimination, mais aussi parce que les difficultés à attirer des candidats empêchent de « faire la fine bouche » en cherchant surout des jeunes. Le responsable « relations entreprises » des services techniques est ainsi un ancien chef de chantier qui était fatigué par ses années dans les travaux publics.
A Vitrolles (1 200 agents, 34 400 hab., Bouches-du-Rhône), Emmanuel Pasquetti, directeur général adjoint « ressources », reconnaît « qu’avant, l’âge jouait inconsciemment défavorablement. On allait plutôt vers des jeunes,
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Gazette des Communes