Le numérique bouleverse le travail. Temps, cadences, lieux et coopérations sont affectés, avec des effets ambivalents. D’un côté un accès à l’information facilité, l’automatisation de tâches, plus de souplesse dans l’organisation, l’autonomie, la transversalité. De l’autre, des risques psychosociaux accrus liés au stress technologique et à la surcharge cognitive provoqués par la non-maîtrise des outils, l’urgence, l’intensification des rythmes de travail, le volume d’informations à traiter, la porosité entre vie professionnelle et vie privée, le renforcement du contrôle, l’isolement. Face à l’expansion du nombre d’outils et des usages numériques, il est urgent de s’interroger sur la place qu’on leur fait et qu’on leur laisse prendre dans le travail.
Dispositifs de régulation
Le droit à la déconnexion, qui relève de l’obligation de protection de l’employeur, impose la mise en place de dispositifs de régulation ou au moins l’adoption d’une charte définissant les modalités d’exercice de ce droit et les actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils. « Le juge utilise de plus en plus les chartes pour vérifier l’impact du numérique sur les conditions de travail. Il peut aller jusqu’à rechercher si elles contiennent les moyens de contrôler la connexion », indique Géraldine Tchemenian, ancienne avocate en droit social.
La métropole de Lyon (59 communes, 9 200 agents, 1,41 million d’hab.), tout comme la ville et la métropole de Rennes (43 communes, 5 500 agents, 451 800 hab.) ou la région Centre - Val de Loire (3 500 agents) se sont dotées
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