La contrainte du passage aux 1 607 heures a donné l’occasion aux collectivités de réfléchir à l’organisation du temps de travail. Et, pour la grande majorité d’entre elles, de procéder à une harmonisation de règles devenues au fil du temps disparates et illisibles. « Nous n’avions aucune vision d’ensemble. Nous avons découvert une hétérogénéité des pratiques qui créait de l’iniquité. Il a fallu remettre à plat tous les cycles pour les re-standardiser », illustre, entre autres, Olivier Veber, directeur général des services du département de la Seine-Saint-Denis (7 200 agents).
En Bretagne (4 100 agents), les agents des lycées avaient conservé leurs cycles de travail quand ils sont arrivés de l’État, avec des historiques différents, selon qu’ils exerçaient auparavant dans des lycées agricoles, maritimes ou à l’Éducation nationale. « Il n’y avait pas de visibilité sur les emplois du temps et ils ne savaient plus, lorsqu’ils ne travaillaient pas, si cela relevait de congés annuels ou de repos », rapporte Gildas Lebret, directeur général adjoint « ressources, transformation et services aux usagers ».
Les 1 607 heures ont permis d’officialiser un mode de travail annualisé pour ces agents ainsi que pour les éclusiers, dont « la comptabilisation du temps n’était pas claire », souligne-t-il.
La contrainte légale aura au moins servi à ça : radiographier les organisations du temps de travail et les rendre plus lisibles, voire y faire le ménage. A Auchel (160 agents, 10 300 hab., Pas-de-Calais), la comptabilisation des heures supplémentaires se faisait sur déclaration des chefs ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes