La pénibilité, c’est l’un des axes choisis par les collectivités pour négocier avec les syndicats les modalités d’application des 1 607 heures travaillées inscrites dans la loi. Face à des organisations syndicales vent debout, la CGT en tête, et des agents mobilisés contre la suppression de jours de congés annuels, il s’agissait de préserver un temps de travail annuel réduit pour les personnels soumis à de fortes contraintes temporelles, ou dont les conditions de travail sont éprouvantes, tout en évitant le bâton des préfets, très attentifs à l’application exacte de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. « Le sujet est ultrasensible et complexe », relève Nicolas Lonvin, directeur général des services du centre de gestion du Finistère (100 agents, 426 collectivités affiliées, 10 000 agents suivis) et membre de l’Association des DRH des grandes collectivités territoriales.
Des organisations particulières
A cause de l’augmentation imposée du temps de travail en pleine crise sanitaire, mais aussi parce que « la pénibilité est difficile à objectiver, estime-t-il. Par exemple, entre les ripeurs et les égoutiers, qui sont les plus exposés ? » Quant à définir des critères communs à l’ensemble du personnel de la collectivité, la démarche est périlleuse. La ville de Paris (53 000 agents, 2,18 millions d’hab.) a ainsi créé une sujétion liée à l’intensité et à l’environnement de travail particulier de la capitale (bruit, pollution…) justifiant de réduire de trois jours le temps annuel de travail de tous ses ...
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Gazette des Communes
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