Signe des temps, les sapeurs-pompiers professionnels (SPP) et volontaires (SPV) sont de plus en plus confrontés aux insultes, violences, et parfois même à des agressions graves de la part des usagers qui les contactent. Voire des victimes elles-mêmes. Une situation qui va de pair avec l’explosion du nombre de leurs interventions ces dernières années pour assurer du secours à personne. « On peut aussi bien se faire prendre à partie par un sans domicile fixe alcoolisé que taper dessus à grand coup de sac à main par une mère de famille », remarque le colonel Jean-Marc Sague, médecin-chef du Sdis de Vaucluse (2 500 SPP et SPV, 559 800 hab). La situation pourrait prêter à sourire si elle n’était pas révélatrice d’une violence ordinaire, qui n’est d’ailleurs plus l’apanage des grands centres urbains.
Grogne montante
« Nous rencontrons des personnes souffrant de troubles psychiatriques et nous intervenons aussi plus souvent sur des actions de proximité et de sécurité par carence des autres institutions publiques : médecine de garde, Samu, police, qui, toutes, sont en manque d’effectifs », déplore Charles Cosse, sapeur-pompier au centre Ornano de Bordeaux (160 SPP et SPV, 257 100 hab.) depuis quatorze ans et chargé de communication de l’Unsa-Sdis.
Alerté par la grogne montante, le ministre de l’Intérieur a lancé, durant l’été 2020, le plan de prévention et de lutte contre les agressions visant les sapeurs-pompiers, qui prévoit notamment la création d’un observatoire dédié. « Nous mettons en place une structuration nationale de l’offre de formation à destination de tous les Sdis de ...
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