Première rentrée, le 7 octobre 2009, de la première classe préparatoire au concours externe de l'ENA. AFP
Les lauréats du concours de l'Institut national des études territoriales (Inet) sont des "têtes bien faites" avec de "fortes personnalités", d'après l'appréciation du président du jury de l'Institut national des études territoriales (INET). Ce profil élogieux contraste radicalement avec celui établi, début mai, par son alter ego à l'ENA et qui déplorait manque de courage, de diversité et conformisme des candidats.
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Le président du jury du 19è concours d’administrateur territorial, Jacques Marsaud a-t-il eu affaire à un cru exceptionnel ? Quoiqu’il en soit, le président du jury ne tarit pas d’éloges, dans un communiqué du CNFPT du 24 mai 2011, à propos des candidats qui ont réussi l’épreuve du grand oral :
« Intelligence des situations »,
« Personnalité forte et engagement personnel »,
« Intérêt pour le service public local »,
« Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine – quoique tous aient un haut niveau de connaissances validé lors des épreuves écrites »,
« Connaissance de l’environnement territorial dans lequel ils vont travailler » ...
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Promotion 2011 de l’Inet : la fine fleur comparée à celle de l’ENA
Sanchez Gabriel
26/05/2011 08h23
Quand on lit cet article on s’interroge sur le fait de savoir si c’est du journalisme ou de la publicité comparative ?
Au delà des critiques à peine voilées sur l’ENA (technique classique d’utilisation de l’Etat comme bouc émissaire) l’article désert également l’INET car il donne l’impression que cet institut n’étant pas à la hauteur à besoin d’un coût de main pour se valoriser.
Je passe beaucoup de temps à défendre des collectivités auprès des services de l’Etat et ce genre d’article est du pain béni pour les détracteurs de la fonction publique territoriale.
Si je peux me permettre la photo utilisée par l’article n’a rien à voir avec l’INET puisqu’il s’agit de la photo de la première promotion de la classe préparatoire intégrée à l’ENA…
oui, il s’agit d’une photo de la première classe préparatoire au concours externe de l’ENA, comme indiqué dans sa légende. Elle n’a rien à voir avec l’INET, mais tout à voir avec l’article, puisqu’il établit une comparaison entre les appréciations portées par les présidents de jury des deux écoles.
Je me permets d’insister : la classe préparatoire est simplement une prépa interne, elle n’est pas constituée d’élèves de l’ENA et donc n’est en rien concernée par le rapport du jury et les remarques de Mme Papallardo. Par ailleurs la newsletter de la gazette ne comportait pas de légende sous la photo.
Cher lecteur,
Je suis l’auteure de cet article et je suis ravie de pouvoir vous éclairer sur la question que vous soulevez : » est-ce du journalisme ou de la publicité comparative ? ». Et bien ma réponse est la suivante : cet article est un article de presse construit selon la déontologie et les règles d’écriture propres au journalisme.
Je m’explique. Ce que vous interprétez comme des « critiques à peine voilées sur l’ENA » ne sont pas mes propos mais ceux de la présidente du jury de l’ENA 2011 qui avait fait connaitre son bilan à la presse par un communiqué début mai. Je cite à ce titre mes sources : » si l’on s’en réfère au bilan très sévère qu’avait établi, le 3 mai, Michèle Pappalardo, présidente du jury ».
Par ailleurs, vous estimez que « l’article dessert également l’INET car il donne l’impression que cet institut n’étant pas à la hauteur à besoin d’un coup de main pour se valoriser ». Sur ce point, rien à dire en revanche, c’est votre opinion. Je rappelle juste qu’en tant que journaliste, mon but n’est ni de servir l’Inet ni de servir l’ENA. Cet article a pour point de départ une source (que là encore je cite – « communiqué du CNFPT du 24 mai 2011 ») que j’ai rapprochée d’une autre ( communiqué reçu début mai sur la promotion 2011 de l’ENA).
Après, libre à vous de vous forger une opinion.
…La seconde partie de l’article n’est en revanche très certainement pas écrite par quelqu’un qui sait de quoi il parle, car les élèves de l’ENA ont déjà pour beaucoup d’entre eux un diplôme d’études supérieures (sciences-po, écoles de commerces, écoles normales…et quelques ingénieurs) ou une carrière administrative ou privée (par les voies d’accès non « externes », donc profs notamment, cadres du privés etc…)…
Ce qui fait que la seconde partie de l’article, relative à ce que l’ENA n’aurait pas au regard de l’INET, décridibilise finalement pas mal l’ensemble de l’article…
le vrai problème, c’est qu’il y a toujours ce même déséquilibre entre les promotion des administrateurs de l’inet, formés et payés par les cotisations, et que l’on compare systématiquement à l’ENA, et les attachés, ingénieurs reçus aux concours, qui se débrouillent tous seuls et prennent les postes « que les « anciens » ou les administrateurs ne veulent pas !
Plus globalement, nous sommes en train de se laisser constituer une élite territoriale et des territoires à deux vitesses. D’autant que les seuls lieux de confrontation – médias, cnfpt, universités… – privilégient et ne donnent la parole qu’aux premiers.
De belles « têtes de l’INET » en somme et un article confondant de naïveté. ENA et INET sont des spécificités bien françaises, des écoles à l’esprit de caste où l’on entre adoubé par ses pairs. Les autres pays du globe se passent parfaitement de ce genre d’école et ne s’en portent pas plus mal. Au final dans cet article ce sont les jury qui se mettent en avant: « regardez qui a recruté le moins bête ! ». Vraiment je trouve les commentaires des jury infantilisants et paternalistes, l’administration de papa en quelque sorte. Quand la France sortira-t-elle de cette logique élitiste formatée et standardisée ?
« Trop de conformisme, à commencer par leur apparence vestimentaire »: quel snobisme ! Quand on voit comment sont vêtus les membres des jury, ils n’ont pas vraiment de leçons à donner… Doit-on porter un signe vestimentaire distinctif pour être admis ? Quel est le « dress code » ? Mieux vaut en rire qu’en pleurer… Heureusement que la plupart des français ne sont pas au courant de ces querelles d’écoliers dépassées… Chacun son sens du service public, « nous n’avons pas les mêmes valeurs » comme disait la pub… Affligeant…
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