Depuis le début de la mobilisation il y a sept mois, les syndicats de sapeurs-pompiers réunis en intersyndicale (CGT, FASPP-PATS, FO-SIS, CFDT-SDIS, UNSA-SDIS, SPASDIS-CFTC, Avenir Secours, CGE-CGC) n’ont pas relâché la pression. Ils revendiquent notamment une revalorisation de leur prime de feu, un recrutement massif d’emplois statutaires pour répondre aux besoins des Services d’incendie et de secours (Sdis), la prise en compte des questions de protection de la santé et de la sécurité des sapeurs-pompiers, et plus globalement la révision de l’organisation de la sécurité civile.
Malaise au sein de la sécurité civile
Des demandes qui illustrent bien le malaise qui règne au sein de la sécurité civile. Cette situation préoccupante était d’ailleurs au cœur des discussions du Congrès national des sapeurs-pompiers qui a eu lieu à Vannes fin septembre. Dans un communiqué, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers a ainsi déclaré partager « une grande partie du constat » dressé par les syndicats, tout en appelant au calme et à la poursuite du dialogue avec l’Etat.
Mais ce dialogue semble compliqué à établir entre les différentes parties prenantes. Pour rappel, à l’issue d’une première rencontre avec le ministre de l’Intérieur mi-mars, les syndicats avaient brandi la menace d’une mobilisation s’ils n’obtenaient pas de réponses à leurs revendications. Trois mois plus tard, sans retour de la place Beauvau et dénonçant « un déni de dialogue social », ils ont déposé un préavis de grève pour tout l’été.
Poursuite du mouvement
Après une première réunion de travail au sein de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (Cnsis) le 10 septembre, « un échec » selon le SNSPP-PATS, le mouvement de grève a été reconduit jusqu’à fin octobre, avec l’annonce d’une manifestation nationale. Lors du Congrès national des sapeurs-pompiers, les syndicats ont finalement pu échanger avec Christophe Castaner. Ils ont salué « un dialogue renoué », mais en attendant des actes concrets, ont décidé de poursuivre le mouvement.
Dernier rendez-vous en date, mercredi 9 octobre où l’intersyndicale a été reçue par le comité des financeurs qui réunit notamment l’Association des maires de France et l’Assemblée des départements de France. Mais sans véritable avancée. « La partie de ping-pong entre les financeurs et l’Etat n’est pas prête d’être terminée », ont déploré les syndicats dans un communiqué commun. Pas de quoi donc apaiser la colère avant la manifestation prévue à Paris ce mardi 15 octobre.
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