De 50 000 agents, le nombre de suppressions de postes dans la fonction publique d’État à atteindre d’ici 2022 est passé, au fil des mois, à 15 000 pour s’établir aujourd’hui à 10 500. Le gouvernement l’a annoncé à la presse à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2020.
Après trois exercices budgétaires, le gouvernement en serait à 5 800 postes supprimés dans la fonction publique d’État (1 660 équivalents temps plein en 2018 et un peu plus de 4 100 en 2019). L’an prochain, les effectifs des ministères et de ses opérateurs seront stables : 47 postes en moins. L’effort est supporté par les opérateurs de l’État (-232 postes en 2020) quand le nombre de fonctionnaires d’État purs sera en augmentation (+196).
L’objectif de suppressions de 70 000 postes dans la fonction publique territoriale reste, lui, inchangé… pour l’instant.
Pour mémoire, au printemps dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, considérait qu’il fallait être « réaliste, et voir si c’est tenable de maintenir l’objectif de maintenir les suppressions annoncées. Je suis prêt à lever cet objectif ».
Dans la foulée de cette déclaration, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics, lançait, au sujet de la suppression de 70 000 postes dans la territoriale d’ici 2022 : « On y arrivera […] grosso modo. » Il faisait valoir le processus de contractualisation mis en place entre l’État et les collectivités pour limiter leurs dépenses de fonctionnement.
Rendez-vous à Cahors
Devant les journalistes, Gérald Darmanin a été cette fois plus tempéré : « Il est trop tôt pour avoir un premier bilan. Nous ferons un point sur l’avancement de la suppression de 70 000 postes lors du bilan des contrats de Cahors. », en avril a priori.
Une maîtrise de la masse salariale – satisfaisante ou non pour le gouvernement – qui devra être portée par les nouvelles équipes municipales !
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