Le 9 mai 2019 ne restera pas comme le grand soir. La mobilisation dans la fonction publique à l’appel unanime des neuf organisations représentatives des agents de la fonction publique (FO, CGT, Solidaires, CFDT, CFTC, CGC, FSU, UNSA et FA-FP) reste quasi stable par rapport à la dernière journée nationale du 22 mai 2018.
Les organisations syndicales protestaient contre le projet de loi de transformation de la fonction publique que l’Assemblée nationale examinera à partir du 13 mai en séance publique.
Selon les estimations réalisées à 18h00 par le ministère de l’Action et des comptes publics, les taux de participation des agents publics étaient de :
- 10,87 % dans la fonction publique d’Etat (dont 12,2 % dans les ministères et 3,2 % chez les exploitants publics) ;
- 5,6 % dans la fonction publique territoriale ;
- 6 % de mobilisation dans la fonction publique hospitalière (incluant les agents grévistes assignés dans les services).
Sur Paris, entre 25000 et 30000 manifestants (sources syndicales) ont défilé. C’est autant qu’il y a un an.
La territoriale s’est légèrement moins mobilisée : 5,6% ce 9 mai contre 6,57% l’année dernière. Et ce malgré les nombreux sujets qui la concernent directement : dialogue social, temps de travail, etc.
Ni report, ni renoncement, ni renégociation
Le matin même, le secrétaire d’Etat en charge de la fonction publique, Olivier Dussopt avait averti : ni report, ni renoncement, ni renégociation avec les syndicats !
Pour retrouver mon interview par @JP_Elkabbach dans la Matinale de @CNEWS ce matin. #FonctionPublique #ElectionsEuropeennes https://t.co/2RIFFkaGPj
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) May 9, 2019
Mais le gouvernement assure lâcher du lest en termes de pouvoir d’achat : entre le protocole PPCR qui entre en vigueur et autres primes, l’addition serait de 1 milliard d’euros en 2019.
Si le gouvernement avait augmenté le point d’indice de 0,1%, elle aurait été de 2 milliards d’euros, selon Olivier Dussopt.
Devant l’Assemblée nationale, un amendement au projet de loi de transformation de la fonction publique pour instaurer une prime de précarité devrait en outre être présenté. Elle devrait être payée par « l’ensemble des employeurs à partir de 2021 ».
Le secrétaire d’Etat a aussi confirmé que la suppression des 120000 postes dans la fonction publique n’était « plus un totem ». Mais cela « n’empêche pas de faire des économie tout en maintenant une qualité des services publics ». Reste à voir comment…
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