Au lendemain de la publication par le gouvernement d’une étude révélant que 109 femmes avaient été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2017, le ministre de l’Intérieur a présenté le 27 novembre un portail de signalement des violences sexuelles et sexistes gratuit et anonyme.
Les victimes pourront désormais contacter un policier ou un gendarme par le biais d’une discussion interactive instantanée sur internet, en renseignant uniquement leur code postal, pour déterminer si elles sont en zone police ou gendarmerie. Elles seront ainsi « accompagnées vers le dépôt de plainte » ou, si elles ne le souhaitent pas, vers des associations ou des professionnels formés à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
« Lutter contre l’isolement »
Trente-six policiers et gendarmes, spécialement formés et basés à Guyancourt et à Rennes, seront ainsi mobilisés « jour et nuit, tous les jours de la semaine » pour lutter contre « le silence, la peur et l’isolement », a indiqué Christophe Castaner, en présence de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet et la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Le site internet peut également être utilisé par des témoins de violences.
Cette plateforme de signalement se distingue d’un dispositif de pré-plainte en ligne, mais doit permettre de faciliter le dépôt de plainte, alors que seuls 10% des victimes portent plainte.