Les propositions de réforme de la filière présentées le 1er mars par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers et 4 syndicats représentatifs (Fo, SNSPP, Avenir Secours et UNSA) ont provoqué une vive réaction de la CGT et de la FA-SPP.
En ligne de mire, notamment : la proposition d’accès à la catégorie C « sur dossier ». Dans un communiqué très virulent, le CGT se dit « contre le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires (SPV) en qualité de sapeurs-pompiers professionnels sur dossier dans un sous grade (nous sommes pour le maintien du recrutement par concours garantissant l’égalité des citoyens et évitant le clientélisme) ».
La centrale s’oppose également à la proposition de formation des élèves officiers par l’Ecole nationale des officiers de sapeurs-pompiers, « cette école pour laquelle la CGT, tout comme le CNFPT, dénonce l’absence de transparence et de lisibilité opérationnelle des actions de formation », dénonce le syndicat, qui se réunira le 15 mars pour présenter son projet.
Crainte de dérives
Même protestation de la part de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers professionnels. « Le recrutement de SPV sur dossier entraînerait des dérives que les Autonomes n’accepteront pas, même sous une pluie de confettis, car après la catégorie C, la logique consistera à recruter sans concours des SPV en catégorie B et en catégorie A » souligne-t-elle.
« Notre attachement à la FPT suppose d’en accepter les fondamentaux. L’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis de son employeur repose notamment sur les règles de recrutement qui place chaque citoyen sur le même pied d’égalité ».