L’Association des petites villes françaises (APVF) a publié le 28 janvier 2011 une étude conduite à l’automne auprès de 376 maires sur « la présence et la mission des polices municipales ». Les résultats de cette étude révèlent notamment qu’une très grande majorité de petites villes (86%) dispose d’un service de police municipale, composé d’un effectif moyen de 2 à 3 agents.
Toutefois, précise l’étude, « un noyau dur » ne souhaite pas créer de police municipale, considérant que « la sécurité doit rester exclusivement une fonction régalienne. »
Appel à l’Etat à ne pas se défausser – Principal enseignement de cette étude, près 2/3 des maires des petites villes (62%) ayant connu une baisse d’effectifs dans leur commissariat ou gendarmerie ont dû augmenter leurs effectifs.
3/4de ces maires affirment avoir recruté au moins 5 agents pour faire face à cette diminution des policiers d’Etat.
Dans un communiqué, l’APVF évoque « un nouvel exemple de transferts de charges insidieux de l’Etat vers les communes, alors même que les attentes de la population en matière de sécurité n’ont pas diminué ».
Dans ces conditions, les petites villes appellent « une nouvelle fois l’Etat à ne pas se défausser de ses compétences régaliennes sur les collectivités en matière de sécurité ». Elles demandent à l’Etat de mieux assurer l’intégralité des missions que la loi lui confie dans ce domaine.
Contre les nouvelles compétences – Par ailleurs, alors que le Parlement s’apprête à entériner de nouvelles compétences pour les policiers municipaux dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), l’étude de l’APVF montre que plus d’un maire de petite ville sur deux souhaite qu’un « moratoire » soit appliqué concernant les compétences attribuées aux policiers municipaux.
Une majorité se prononce également contre l’octroi de la qualité d’agent de police judiciaire aux directeurs de police municipale, comme le prévoit la Loppsi.
Parmi les autres enseignements de cette étude, 24% des communes interrogées annoncent disposer d’un système de vidéosurveillance, composé en général de « deux ou trois caméras placées dans des lieux stratégiques ».