Si l’exercice relevait du « défi », selon l’expression de Christian Manable, le président (PS) du conseil général de la Somme, c’est pourtant un budget primitif en hausse que le département a adopté le 16 décembre 2010 :
604,4 millions d’euros, contre 590 millions en 2010 (hors réaménagement de la dette).
Soumise au gel des dotations d’Etat ainsi qu’à l’envolée des dépenses sociales liée à la crise (+12% pour les chapitres RMI et RSA), le département a poursuivi sa stratégie de désendettement en limitant le recours à l’emprunt (35 millions d’euros en 2011, contre 37 millions un an plus tôt), tout en réduisant ses dépenses courantes, en baisse de -1,16%.
Concrètement, ces mesures ont permis de contenir la hausse de ses dépenses de fonctionnement à +2,85% (496,6 millions d’euros au total), mais surtout de maintenir un niveau d’investissement identique à celui de 2010, soit 107 millions d’euros, dont plus de 81 millions d’euros consacrés aux dépenses d’équipement propres et aux subventions d’équipement.
Au-delà des interventions traditionnelles, ce montant doit permettre à la majorité d’atteindre ses ambitions en matière de développement durable, fer de lance de sa politique depuis trois ans.
Concernant des infrastructures comme :
- le canal de la Somme (5,7 millions d’euros),
- la création d’une Vélo Voie Verte
- ou la réhabilitation de maisons éclusières,
cette politique vise également à consolider certaines filières économiques.
Suscitant une large adhésion jusque dans les rangs de l’opposition, cette orientation se traduira, par exemple, par un soutien appuyé aux actions d’amélioration de l’habitat, au développement touristique ou à l’essor des éco-activités.
Selon les services du conseil général, ce secteur pourraient générer « près de 3000 emplois dans le département ». Dans ce cadre, la collectivité vient d’ailleurs de lancer un concours national baptisé « Eclosia », visant à la création-implantation d’entreprises et doté de 50 000 euros de prix.
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