L’insertion réussie de 80 familles roms à Montreuil

Montreuil (Seine-Saint-Denis) 104 100 hab.
Un soir de juillet 2008, un campement de familles roms brûle dans la rue Dombasle, à Montreuil. Plus de 300 personnes se retrouvent sur le carreau. Dès le départ, un objectif ambitieux est fixé par la maire de l’époque, Dominique Voynet (EELV) : prendre en charge tout le monde, sans « tri ». Stéphane Maggi, chef de service éducatif de Rues et cités, se souvient : « Durant la nuit, Dominique Voynet, ma directrice et moi-même avons rédigé le projet. » Intervenant dans la prévention spécialisée, Rues et cités est l’une des associations qui a animé la Mous mise en place par Montreuil, avec le soutien de l’Etat.

Première urgence : placer ces familles quelque part. « Nous avons utilisé deux terrains vides de la ville et acheté des caravanes pour y loger les ménages », relate Nicolas Proust, directeur général adjoint et directeur des solidarités et de la coopération. L’association Cité Myriam est chargée de la gestion locative du site situé rue Pierre-de-Montreuil.

Rues et cités intervient pour l’accompagnement social, l’ouverture des droits, l’apprentissage du français. L’accent est mis sur la scolarisation des enfants, priorité énoncée par la mairie. Car le public est très jeune : 63 % ont moins de 25 ans. « Au programme : scolarisation, soutien scolaire, mais aussi des activités extrascolaires pour que les enfants et les adolescents sortent du terrain et rencontrent les jeunes du quartier, résume Stéphane Maggi. Nous avons aussi organisé ...

Cet article est en relation avec le dossier

• Le logement : un enjeu primordial vite oublié