Le conseil municipal de Salbris (6.200 habitants, Loir-et-Cher) a voté le 15 avril 2010 un budget primitif déficitaire de 797.248 euros. Nous sommes dans une situation économique délicate a expliqué le maire Jean-Pierre Albertini (Modem). Nous assumons ce vote politiquement. Il est destiné à alerter les pouvoirs publics. Nous allons remettre les comptes de la ville à plat.
La ville connaît une situation financière délicate depuis de nombreuses années. La CRC avait d’ailleurs pointé en septembre 2009 un taux d’endettement trop important avec un encours de dette proche de 15 millions d’euros.
Pour 2010 la ville a pourtant décidé d’augmenter ses taux de fiscalité d’environ 10% avec une augmentation moyenne de 130 euros par foyer fiscal. Mais cette hausse n’est pas suffisante pour équilibrer le budget qui va désormais être soumis au préfet et à la CRC avec un risque de mise sous tutelle. Le maire explique cette situation par la crise économique et par des restructurations industrielles ; notamment des entreprises d’armement, qui ont fait perdre 1.000 emplois en 15 ans.
Pour rééquilibrer ses comptes Salbris misait notamment sur la revitalisation du territoire et sur un projet d’implantation logistique promettant la création de 600 emplois. Les différentes décisions que nous avons prises par le passé étaient liées au calendrier de ce développement industriel poursuit le maire. Mais tous ces projets –restés lettre morte- se sont heurtés à une véritable guérilla juridique et judiciaire animée notamment par des propriétaires fonciers et résidents secondaires parisiens.
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