Il se caractérise à la fois par une explosion des dépenses sociales et par un soutient accru au développement économique et à l’emploi. Comme en 2009, le département mettra en œuvre son «plan quinquennal anti-crise». D’un montant total de 500 millions d’euros –dont la moitié au profit de la communauté urbaine de Marseille- il se traduira dans les prochains mois par la mobilisation de 19,6 millions d’euros au profit de projets économiques générant des créations d’emploi.
Dépenses
En 2010, le conseil général des Bouches-du-Rhône mobilisera 542 millions d’euros (hors dette) pour investir dans les secteurs les plus fragilisés. C’est un million d’euros de plus qu’en 2009, année où les investissements du département avaient déjà atteint un pic historique. L’éducation (156,1 millions d’euros), l’aide aux communes (110 millions) et les routes (88 millions) constituent cette année les priorités de l’assemblée présidée par Jean-Noël Guérini (PS). Les actions consacrées aux transports (27 millions) ou à la protection des espaces naturels (17,5 millions) constituent également une part importante des dépenses d’investissement. En revanche, l’institution va diminuer assez sensiblement son train de vie, les dépenses consacrées aux moyens généraux de l’assemblée étant en net recul (9,4% de l’investissement en 2010 contre 15,8% l’an dernier). Dans le budget de fonctionnement, l’action sociale et les dépenses de solidarité sont également en augmentation. Elles représentent désormais 63% de la masse financière globale gérée par le département.
Recettes
Dans un contexte marqué par la suppression de la taxe professionnelle qui privera cette année le département d’une manne importante (282 millions d’euros avaient été perçus lors de l’exercice précédent) le conseil général doit également tabler sur les conséquences fiscales de la rétraction du marché immobilier. La forte diminution des droits de mutation impactera négativement les recettes de l’institution à hauteur de 69 millions d’euros. Malgré ces difficultés, le Conseil général n’augmentera pas ses taux d’imposition, qui restent stables pour la quatrième année consécutive (10,85% pour le foncier bâti, 9,80% pour le foncier non-bâti et 9,19% pour la taxe d’habitation).
Dette et emprunts
Dépenses en hausse, recettes en baisse, le Conseil général se voit donc dans l’obligation de muscler sa dette. Il s’appuiera prioritairement sur sa capacité d’autofinancement et sur le recours à l’emprunt dont le montant global s’établit cette année à 263 millions d’euros (213,4 millions en 2009). L’endettement de l’assemblée départementale s’élève à 109 euros par habitant.
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