Vingt-quatre heures à peine après l’attentat meurtrier contre les journalistes de Charlie Hebdo, une jeune policière municipale de Montrouge a été abattue en pleine ville par un homme armé.
Selon les premiers éléments, un accident de la circulation aurait eu lieu entre deux véhicules vers 7h50. La police municipale et la voirie auraient alors été appelés sur les lieux. Peu après 08H00 des coups de feu éclataient. La policière municipale est alors touchée au niveau de la gorge et l’agent de la voirie est également grièvement blessé.
« A bout portant » – C’était « une scène de panique », a relaté un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par « deux détonations ». Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu « un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir ».
La victime, Clarissa J., est une femme de 25 ans, agent de la police municipale de Montrouge, chargée de la circulation. L’autre blessé est un agent de la voirie, dans un état critique et bénéficiant de soins en urgence absolue. Son pronostic vital est engagé. Il s’agit d’un homme de 45 ans, qui a la garde de son enfant. Il a été blessé à une joue. Cinq ambulances de pompier ont été dépêchées sur la scène de la fusillade.
Pas de lien établi avec Charlie Hebdo – A midi, l’auteur présumé, porteur d’un gilet pare-balles, d’une arme de poing et d’un fusil mitrailleur, était toujours en fuite, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a quitté en urgence la réunion de crise organisée autour de François Hollande pour se rendre sur les lieux, situés de l’autre côté du périphérique parisien.
Un homme de 52 ans a été interpellé peu de temps après la fusillade. « Visiblement ce n’était pas le bon. L’homme que l’on recherche s’est enfui à bord d’une Clio qui vient d’être retrouvée à Arcueil (Val-de-Marne) », a précisé une source policière.
A Arcueil, le quartier a été bouclé au niveau de la station de RER Laplace.
A Montrouge, le périmètre de sécurité qui avait été mis en place a été élargi. La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) est sur place, « lourdement équipée », « la tension est palpable », selon des journalistes de l’AFP présentes sur place.
Il n’y a, à ce stade, « pas de lien établi avec l’attentat de Charlie Hebdo », dans lequel douze personnes sont mortes, ont déclaré des sources proches du dossier.