Alors qu’il s’exprimait le 12 juillet devant la commission des Lois sur la politique de sécurité qu’il entend mener, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a levé le voile sur ses intentions concernant le rôle des maires et des polices municipales.
Le maire, « pivot de nos politiques » – Interrogé sur la lutte contre les incivilités, perçues comme « un défi à l’ordre public, selon le mot de Sébastien Pietrasanta, député-maire (PS) d’Asnières-sur-Seine, le ministre a indiqué qu’il s’agissait d’une « priorité ».
« Nous devons nous appuyer sur les collectivités territoriales et faire du maire, sur ce point aussi, à nouveau le pivot de nos politiques, ce qui suppose de revoir certains dispositifs, notamment de prévention », a-t-il précisé.
« J’entends travailler avec vous aussi bien sur la question de la vidéoprotection que sur le rôle des polices municipales – sans les mettre en cause, le sujet n’est pas là – afin de mieux protéger la population, en particulier les plus modestes. A cet effet, la police doit être davantage présente sur le terrain », a-t-il ajouté.
La cartographie, outil à privilégier – Sur la vidéoprotection, le ministre a par ailleurs annoncé qu’il maintiendrait le financement aux collectivités territoriales, tout en reconnaissant « le problème de l’évaluation du dispositif » posé par le rapport de la Cour des comptes paru en juillet 2011.
Il a en outre précisé qu’il souhaitait « professionnaliser l’ensemble des pratiques en s’appuyant sur la cartographie de la délinquance. Ce qui a été fait à Paris me paraît un bon exemple de coopération entre l’Etat et la ville. »
S’agissant des « PM », Manuel Valls s’est référé à son expérience de terrain à Evry, dont il fut maire de 2001 à 2012. « L’ancien maire que je suis accorde également une grande importance aux relations avec les polices municipales. Elles sont le sujet d’un rapport que deux sénateurs de grande qualité [René Vandierendonck et François Pillet, ndlr] remettront à la commission des Lois du Sénat à la rentrée. Je rencontrerai par ailleurs votre collègue Christian Estrosi [président de la Commission consultative des polices municipales, ndlr], qui travaille lui aussi sur ces questions. »
Références