C’était le 16 octobre dernier. A la suite d’une période noire marquée par la remise en cause des contrats aidés et des coupes budgétaires drastiques dans les crédits de la politique de la ville, une centaine de maires en colère lançaient l’ « appel de Grigny », au premier rang desquels le communiste Philippe Rio, maire de cette ville symbole de la banlieue parisienne.
Un appel entendu par le président de la République, qui, quelques semaines plus tard, faisait amende honorable et lançait une ambitieuse « Mobilisation nationale pour les quartiers » portée par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, chargé d’une mission sans mandat, et par des groupes de travail composés d’élus et de professionnels.
Si la mission Borloo, dont la réflexion arrive à échéance le 16 avril prochain, semble avoir la cote parmi les acteurs du terrain, la restitution des travaux des groupes de travail, le 15 mars dernier, s’est accompagnée d’une vive inquiétude des élus locaux, comme l’exprime Philippe Rio. Entretien.
Depuis l’appel de Grigny, vous participez aux différentes étapes de « co-construction » du plan voulu par le chef de l’Etat. Alors que la réflexion arrive à échéance, de nombreux élus expriment une inquiétude sur la volonté gouvernementale, et notamment celle du ministère de la cohésion des territoires. Qu’en est-il ?
Force est de constater que nous traversons un trou d’air. La rencontre du 15 mars en présence du ministre, au cours de la quelle les travaux des acteurs de terrain ont été ...
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